Maladie de Tyzzer

La maladie de Tyzzer, décrite pour la première fois en 1917, est une maladie mortelle touchant de nombreuses espèces animales, y compris l’espèce équine.

Causes de la maladie

L’agent pathogène responsable de cette maladie est une bactérie : Clostridium piliforme. Il s’agit d’une bactérie sporulée, dont la spore est résistante dans le milieu extérieur.

Épidémiologie

Cet aspect est encore mal connu pour cette maladie. Les conditions d’apparition sont variées et plusieurs facteurs peuvent intervenir (alimentation, environnement, stress, état de l’animal…).

La transmission par voie orale, à partir d’animaux malades, d’aliments ou de matériels contaminées, paraît être la modalité d’infestation naturelle la plus probable. La transmission de la mère à l’enfant a été démontrée chez la souris et le cobaye.

Les spores restent viables plus d’un an à température ambiante et la contamination de l’environnement joue un rôle majeur dans la maladie de Tyzzer. La contamination résulte certainement de l’ingestion de spores disséminées par des animaux porteurs sains et notamment des rongeurs.

La maladie de Tyzzer a été décrite chez de nombreuses espèces animales : souris, rat, hamster, cobaye, gerbille, lapin, lièvre, rat musqué, chien, coyote, renard gris, serval, chat, cheval, veau, volaille (perruche), singe Rhésus.

Symptômes

D’une manière générale, les signes cliniques et les lésions sont identiques quelle que soit l’espèce animale touchée. Le tableau clinique associé à la maladie de Tyzzer est une diarrhée aqueuse, le plus souvent hémorragique, une anorexie, un amaigrissement et la mort. Si les épizooties sont très meurtrières pour cette pathologie, dans la majorité des cas, l’infection est cliniquement inapparente. Assez fréquemment, notamment chez le cheval, les animaux sont retrouvés morts sans que l’on ait pu reconnaître de signes cliniques.

Diagnostic

  • Anatomie-Pathologique : identification des lésions macroscopiques, coupe histologique
  • Tests immuno-enzymatiques
  • Biologie moléculaire : par PCR

Traitement & prévention

Il semble que les substances les plus actives soient la céphaloridine et les tétracyclines suivies de la pénicilline, l’érythromycine, et le chloramphénicol.

Bibliographie

LE NORMAND B., LICOIS D., NIEPCERON A., CHATELLIER S., 2005. In : 11ème journée de la recherche cunicole, 29-30 novembre 2005, Paris.

LICOIS D., 1986. La maladie de Tyzzer. Ann. Rech. Vét., 17, 363-386.