La classification des maladies est en cours d'évolution dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi Santé Animale. Les mises à jour avec les nouvelles catégories seront réalisées une fois l'ensemble des décrets d'application publiés.
Quatre encéphalites « exotiques » : encéphalite équine japonaise (EEJ), encéphalite équine vénézuélienne (EEV) et encéphalites équines de l’Est et de l’Ouest (EEE et EEO) sont définies dans cette même fiche, car présentant des caractéristiques communes, notamment par leur mode de transmission et leur expression clinique. Ce sont des maladies virales qui peuvent provoquer des atteintes neurologiques sévères mais s’expriment aussi sous forme asymptomatique plus ou moins fréquente selon l’encéphalite concernée. Causes de la maladie
Les encéphalites équines « exotiques » sont provoquées par des virus de la famille des Flaviviridae pour l’EEJ et des Togavirivae pour les autres.
Ces virus sont d’une importance majeure en santé publique au niveau mondial : leur expansion s’inscrit dans le cadre plus large de celle de nombreuses maladies à transmission vectorielle qui affectent de façon croissante les populations animales et humaines.
Ces quatre encéphalites «exotiques» sont des zoonoses (maladies transmissibles à l’homme). En France, elles font partie des maladies de catégorie I (dangers sanitaires majeurs) et sont encadrées par l’Etat.
Épidémiologie
Les encéphalites équines de l’Est, de l’Ouest et Vénézuélienne sont présentes sur tout le continent américain. L’encéphalite japonaise affecte, quant à elle, toute l’Asie du Sud-Est, y compris le Japon et l’Indonésie et s’étend jusqu’au nord de l’Australie. La distribution géographique de ces maladies est en expansion mais n’atteint pas actuellement l’Europe.
Les arbovirus, responsables de ces encéphalites, sont transmis principalement par des arthropodes hématophages (insectes qui se nourrissent de sang), notamment des moustiques. Des réservoirs existent pour les 4 agents pathogènes. Les espèces réservoirs sont principalement des oiseaux et des rongeurs (sauvages), mais aussi des porcs pour l’encéphalite japonaise.
Remarque : risque d’introduction en Europe
Le risque d’introduction des encéphalites équines « exotiques » est a priori extrêmement faible actuellement. Ce risque est accru par les échanges internationaux de plus en plus nombreux de personnes et d’animaux, notamment d’équidés (à noter cependant que les équidés sont des impasses épidémiologiques pour l’EEJ, EEO et EEE incapables d’assurer l’infection de nouveaux arthropodes après leur infection et qu’ils ne sont réservoirs que pour la seule EEV).
Le risque est d’autant plus à prendre en compte que l’impact potentiel engendré par l’introduction d’un de ces arbovirus serait considérable :
- en terme de santé publique : taux de létalité important, notamment infantile, séquelles neurologiques graves… ;
- coût économique très élevé : coût de la prise en charge médicale, coût de la vaccination humaine et animale quand elle existe, perte d’animaux et diminution de la production, freins aux échanges commerciaux d’animaux… ;
- coût écologique (conséquences de la désin- sectisation sur l’environnement et la biodi- versité notamment).