Abreuvement en hiver : un enjeu souvent sous-estimé

Abreuvement en hiver : un enjeu souvent sous-estimé

L’importance de l’hydratation hivernale est parfois négligée, et pourtant, l’eau est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme du cheval. Elle représente en moyenne 60 % de son poids corporel, soit environ 250 litres pour un cheval de 420 kg !

 

L’hiver, un risque de déshydratation accru

Contrairement aux idées reçues, les chevaux peuvent se déshydrater même en hiver. Plusieurs facteurs viennent limiter leur consommation d’eau ou augmenter leurs besoins :

Facteurs de risque à surveiller

  1. Transpiration accrue
    Le cheval d’hiver est souvent plus couvert : poil long, couverture… Résultat : un cheval au travail transpire davantage qu’en été, et peut perdre beaucoup d’eau sans que cela soit visible.
  2. Alimentation sèche
    L’hiver, les chevaux au box ou au pré consomment essentiellement du foin. Contrairement à l’herbe fraîche qui peut contenir jusqu’à 80 % d’eau (environ 40 litres d’eau/jour pour un cheval), les fourrages ne fournissent quasiment pas d’apport hydrique. L’abreuvement devient alors la seule source d’hydratation.
  3. Accès compliqué à l’eau
    Mare boueuse, abreuvoirs gelés, seaux trop lourds à transporter… Les chevaux peuvent parfois limiter spontanément leur consommation d’eau si elle devient difficile d’accès — notamment les plus âgés ou ceux qui souffrent de douleurs locomotrices.
  4. Température de l’eau
    Une eau glacée peut dissuader les chevaux sensibles (problèmes dentaires, douleurs buccales). Il est donc conseillé de vérifier régulièrement les points d’eau, de casser la glace si nécessaire et, si possible, de proposer une eau tempérée.

 

Comment vérifier que mon cheval est bien hydraté ?

Voici quelques gestes simples à mettre en place au quotidien :

  • Test du pli de peau : pincez doucement la peau au niveau de l’encolure ; elle doit revenir rapidement en place. Un pli persistant est un signe de déshydratation.
  • Test du seau d’eau : si votre cheval boit avec avidité lorsqu’on lui présente un seau, c’est souvent le signe qu’il n’a pas bu suffisamment auparavant.
  • Observation des crottins : des crottins très secs, durs ou réduits en volume sont aussi des indicateurs d’un manque d’eau.

 

Bonnes pratiques à adopter

  • Vérifiez quotidiennement les abreuvoirs et l’état de l’eau
  • Proposez plusieurs points d’eau si possible
  • Encouragez la consommation en proposant une eau légèrement tiède (entre 10 et 15 °C)
  • Ajoutez, si besoin, un peu de compote ou d’électrolytes dans l’eau pour stimuler l’envie de boire
  • Soyez particulièrement vigilant avec les chevaux âgés ou sensibles

 

En hiver comme en été, le suivi de l’hydratation est un pilier de la prévention sanitaire. Des gestes simples peuvent éviter bien des complications.

 

Pour aller plus loin, retrouvez nos conseils prévention sur www.respe.net.