Artérite virale des équidés – bulletin n°5

Stéphan ZIENTARA (1)

La mise en évidence par l’AFSSA Alfort d’excrétion dans le sperme du virus de l’artérite virale chez un étalon de race pur-sang lors de la précédente saison de monte, a provoqué des modification de la stratégie de contrôle de l’artérite virale en France.

Ainsi, selon une procédure particulière d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU), le vaccin inactivé (ARTERVAC), produit par e laboratoire Fort Dodge, est mis à la disposition des étalonniers. Sous la responsabilité du vétérinaire sanitaire, ce vaccin peut être administré, selon la protocole recommandé par le producteur, a des étalons dont la séronégativité est, auparavant, contrôlée. Cette vaccination doit s’accompagner de deux contrôles virologiques sur la semence au milieu (avril-mai) et en fin de saison de monte (voir article “Protocole de vaccination A.V.“).

Pour ce qui concerne les étalons excréteurs, un protocole spécifique (qui leur permettra de continuer leur carrière de reproducteur) peut être appliqué. Ce protocole, particulièrement contraignant, est basé sur le principe que l’étalon ne doit saillir que des juments séropositives qui doivent, après saillies, subir une quarantaine de 30 jours. La monte s’effectue dans des locaux réservés à cet effet, avec du matériel et du personnel spécifiques. Ainsi, ces dispositions réglementaires doivent permettre de proposer aux étalonniers une autre alternative que l’euthanasie ou la castration (recommandées par le code de pratique international des chevaux pur-sang). Cependant, ce régime dérogatoire doit être strictement et sévèrement appliqué sous peine d’une décrédibilisation de la politique sanitaire suivie et adoptée par le filière Française. Il est à noter d’ores et déjà, que les syndicats de chevaux de race trotteur ont décidé, pour cette année 2001, de ne pas adopter cette réglementation relative à l’artérite virale.

(1) Afssa

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