Artérite virale et saison de monte 2000 : quelques rappels sur la conduite à tenir – bulletin n°4 bis

Étalon : l’objectif est d’empêcher qu’un étalon excréteur ne soit autorisé à saillir des juments (et à éventuellement les contaminer)

Mesures de prévention :

– Sérologie :
titre < 1/4 : absence d’anticorps spécifiques de l’artérite virale ; saillie autorisée (sous réserve que l’étalon ne soit pas contaminé entre le jour de la prise de sang et la saillie)
titre > 1/4 : étalon séropositif ; recherche du virus dans le sperme (2 prélèvements à 7 jours d’intervalle) afin de déterminer la caractère excréteur (ou non) de l’étalon. Si la virologie est négative, la saillie est autorisée ; sinon, elle est levée jusqu’à constatation biologique de l’arrêt de l’excrétion.

Jument : l’objectif est d’empêcher qu’une jument en se contamine (cf. mesure concernant l’étalon) ou qu’elle contamine un étalon

Mesures de prévention :

– Sérologie :
titre < 1/4 : absence de contact avec le virus (ou avec le vaccin)
titre > 1/4 : refaire une sérologie à 21 jours d’intervalle ; si les titres sont stables ou décroissants : juments non contagieuse (cette stabilité signe une infection ancienne).

Symptomatologie

Les signes cliniques peuvent être très variables. Classiquement, la maladie se caractérise initialement par de l’hyperthermie pendant quatre à cinq jours, de l’anorexie et de l’abattement (“fièvre typhoïde”), puis apparaissent des signes de conjonctivite, de larmoiement, d’oedème des jambes (“en chaussette”) et d’oedème du scrotum chez les étalons. Un jetage et une congestion de la muqueuse nasale sont observés et parfois un oedème des fosses supra-orbitales.

D’autres symptômes tels que de la photophobie, une uvéite, de la toux, de la diarrhée mais aussi un rash cutané, voire une stomatite ulcéreuse, ont également été signalés.

C’est chez la jument gestante que les manifestations les plus graves peuvent survenir ; l’infection peut entraîner des avortements dans la proportion de 50 à 70 p. cent survenant dans les deux à quatre semaines après contamination. Les avortements se produisent aussi bien chez les juments ayant présenté des signes cliniques que chez celles ayant présenté une maladie asymptomatique.

Conduite à tenir lors de suspicion de saillies contaminantes pendant la saison de monte

– isoler les juments venant à la monte dans le haras (possibilité de transmission aérienne).

– effectuer une sérologie à l’étalon suspect ou un examen virologique de la semence si l’étalon est séropositif. Si le statut excréteur de l’étalon est confirmé, suspendre la monte. Prévenir le syndicat des éleveurs et le réseau d’épidémiosurveillance des pathologies équines (RESPE) à l’AFSSA Alfort ou l’AFSSA Dozulé…

– contrôler les juments du harem de l’étalon (sérologie avant et après saillie – 21 jours après la saillie) afin de confirmer une éventuelle séroconversion ; isoler ces juments.

– si apparition de signes cliniques évocateurs d’artérite dans l’effectif, effectuer des écouvillonnages naso-pharyngés, des prises de sang sur EDTA (virémie) ou tubes secs (sérologie) afin de confirmer ou non la circulation du virus dans l’effectif.

– l’étalon (ou les étalons) dont la monte a été suspendue sera testé régulièrement jusqu’à arrêt (imprévisible !) de l’excrétation. La monte pourra être reprise.

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