Bulletin du RESPE n° 11

Edito : Maladies infectieuses : vigilance et réactivité

Michel BERNADAC (1)

Le Directeur Général de l’Office International des Epizooties (O.I.E.) consacrait son éditorial de juin 2003 à la Biosécurité et à la Prévention des maladies. Il y rappelait que les maladies animales infectieuses et les zoonoses, par l’importance économique et sociale qu’elles prennent dans nos systèmes d’échanges, imposent, aux responsables de leur suivi, vigilance et réactivité. Pour lui, les principales missions de l’O.I.E consistent notamment à favoriser la transparence et la compréhension de la situation sanitaire, à collecter, à analyser et à diffuser l’information sanitaire, à renforcer la coordination et la coopération de Services vétérinaires nationaux appliquant, ainsi qu’à leurs systèmes de notification des maladies, des normes de qualité. On peut dire que les missions du RESPE, toutes proportions gardées, leur sont parfaitement superposables et que leurs conditions de réalisation exigent, elles aussi, un travail de qualité.

Nous le savons tous : une bonne information passe par des analyses réalisées dans des laboratoires compétents sur des échantillons exploitables et clairement identifiés. Or, récemment encore, des éleveurs ont fait quelques commentaires sur la nécessité d’une plus grande rigueur dans ce domaine. Certes, ceux ayant des contacts internationaux fréquents y sont plus sensibles, néanmoins il faut s’attendre, à juste raison,  à une généralisation de ce type de réaction surtout si cela est justifié.

Aussi, pour que notre système réponde aux critères de bonnes pratiques qu’il nous échoie de respecter, il m’a semblé utile d’insister, dans le droit fil de ce qui précède, sur quelques points :

– Le prélèvement, adapté à la recherche demandée, est fait par le vétérinaire sur un animal dont il s’est assuré de l’identité dès lors qu’il inscrit son nom et son numéro SIRE sur la demande d’analyse.

– Dès sa réalisation, le prélèvement est conservé dans des conditions conformes, notamment de température.

– L’expédition vers le laboratoire est faite selon la réglementation en vigueur pour les produits biologiques, dans un délai conforme notamment aux exigences liées à la technique utilisée. Leur non respect doit être signalé par le laboratoire, qui peut même être conduit à exiger un nouvel échantillon (prélèvement accompagné d’une fiche de commémoratifs complétée).

– Tous les laboratoires sont informatisés. Chaque patient induit la création d’un dossier qui ne pourra être chaîné, pour un même cheval et selon les systèmes informatiques en place, que si notamment son nom et son numéro SIRE sont identiques. Pour retrouver les antériorités concernant les analyses réalisées au profit d’un cheval, il va sans dire qu’elles seront plus faciles à extraire si son identification (nom, race, sexe, numéro SIRE) est complète.

(1) Pasteur Cerba

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