Bulletin du RESPE n° 15

Edito

François VALON (1)

Les virus herpès sont des germes pathogènes majeurs chez le cheval.

Cinq virus herpès (Equine Herpes Virus : E. H. V.) sont décrits.

E.H.V. 1 et 4 sont responsables d’affections contagieusesparfois redoutables : respiratoires (E.H.V. 1 et 4),avortements et nerveuses (E.H.V.1 principalement mais non exclusivement).

Ces virus circulent dans les élevages : ainsi selon certaines études étrangères, 30% des foals sont infectés avant le sevrage et 80% dès l’âge de 18 mois (mise en évidence d’une séroconversion) bien qu’une majorité d’entre eux ne présente pas ou peu de symptômes respiratoires lors de cette première atteinte.

E.H.V. 3 est à l’origine de l’exanthème coïtal, affection devenue rare. E.H.V. 2, identifié lors d’affections respiratoires, a un rôle encore controversé.

Contrairement au virus de la grippe, les herpès virus sont capables de persister dans l’organisme à l’état latent en dehors de toute manifestation pathologique (porteurs sains).

Les mécanismes à l’origine de leur réactivation sont mal connus. Cette réactivation peut être provoquée notamment par « un stress » (transport, entraînement, intervention chirurgicale ou médicale…) ou par une maladie intercurrente.

Le diagnostic des affections à herpès virus chez le cheval, l’évaluation de leur incidence ainsi que leur étude épidémiologique sont indispensables pour que les mesures de prophylaxie sanitaire et médicale, qui en découlent, soient  parfaitement adaptées.

Grâce aux 2 réseaux spécialisés du RESPE à savoir SYNDROME RESPIRATOIRE AIGU (S.R.A.) et  AFFECTIONS NERVEUSES, une partie de ces objectifs peut être atteinte.

Dans cet esprit, nous encourageons aussi vivement la déclaration des avortements herpétiques.

Comme vous le savez, le fonctionnement de ces réseaux repose sur la déclaration des vétérinaires sentinelles.

Suite à la rencontre entre le Président de l’AVEF, Richard Corde, et le Président des SNGTV, Christophe Brard , il a été décidé d’associer les adhérents des SNGTV aux travaux du RESPE.

Votre adhésion au RESPE comme Vétérinaire Sentinelle est indispensable.

Elle permet sa pérennité, sa pertinence et sa crédibilité.

Il s’agit d’un engagement fort d’autant plus important que l’Etat se désengage progressivement de ses « missions sanitaires » à l’égard de la filière équine.

En l’absence de cet engagement, vous ne pourrez plus bénéficier des avantages (dont la prise en charge des analyses après déclaration des foyers) et du « statut » qui vous sont proposés.

(1) Clinique vétérinaire du Parc des Brières

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