Bulletin du RESPE n°33

Edito

par Sophie PRADIER (1)

Sophie PradierCe bulletin est placé sous le signe de la nouveauté pour cette année 2014 !

La surveillance épidémiologique, véritable science mais aussi sujet éminemment d’actualité, est en pleine mutation, notamment en ce qui concerne les termes et les méthodes employés. Il faut remonter jusqu’à Hippocrate et son traité Des airs, des eaux et des lieux, en -400 avant Jésus Christ, pour trouver le précurseur de cette science… De nos jours, dans un contexte de flux migratoires, toujours plus rapides et sans cesse croissants, il demeure crucial de surveiller d’une manière efficace les maladies infectieuses à l’échelle supranationale. Cette surveillance est bien entendu étroitement liée au concept de sécurité sanitaire, préoccupation majeure dans notre société. Il serait particulièrement dommageable que la surveillance sanitaire ne soit appliquée qu’a posteriori, car consécutive à des catastrophes sanitaires brutales comme cela a pu être le cas en médecine humaine, par exemple pour la canicule de 2003. Mais soyons rassurés, grâce au fabuleux outil qu’est le RESPE, notre surveillance de la santé équine est assurée !

Il paraît important de rappeler les objectifs de la surveillance épidémiologique, à savoir dans un premier temps la mesure de l’état de santé d’une population, puis vient l’identification des affections prédominantes et les catégories d’animaux les plus sensibles. La surveillance permet également de mettre en évidence l’évolution des problèmes de santé au fil du temps, mais aussi dans l’espace. Par ailleurs, soulignons qu’elle rend possible la reconnaissance de facteurs de risque, voire de l’étiologie d’une maladie, grâce à une comparaison entre des populations d’animaux atteints et sains. Enfin, la surveillance trouve un intérêt sérieux dès lors qu’elle contribue sensiblement à détecter ce qui n’est pas surveillé ! C’est le cas de la surveillance syndromique et des maladies exotiques, émergentes ou réémergentes, comme la maladie de West Nile ou la Peste Equine.

Dans ce bulletin, vous trouverez aussi une présentation des nouveaux sous-réseaux qui furent lancés en 2013, comme le sous-réseau Piro-Like, qui répond sans aucun doute à une forte demande de la profession vétérinaire et de la filière équine. Souhaitons-lui longue vie !

Enfin, un focus est consacré au nouvel outil de cartographie créé en 2013, qui permet de visualiser en temps réel les cas détectés, constituant une avancée majeure dans le fonctionnement du réseau.

Cet éditorial est l’occasion également pour moi de vous présenter mes meilleurs vœux pour 2014 ! Que votre collaboration avec le RESPE continue à être toujours aussi fructueuse !

(1) Maître de conférences en médecine interne des Equidés à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse

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