Bulletin du RESPE n°35

Edito

Un franc succès pour les Rencontres du RESPE 2014

Par Xavier D’ABLON (1)

Après Cabourg en 2012, c’est l’hippodrome de Vincennes qui a accueilli cette nouvelle édition des Rencontres du RESPE, rendez-vous désormais traditionnel. Quelques 120 vétérinaires, sentinelles du RESPE pour la plupart, et professionnels ont répondu présents, face à un superbe panel d’experts spécialistes en pathologie infectieuse des chevaux. Peu d’évènement réunissent  ainsi vétérinaires et professionnels autour d’un sujet scientifique.

Il faut dire que le thème était porteur et d’actualité. Les maladies vectorielles équines regroupent en effet des maladies de préoccupations quotidiennes (les maladies transmises par les tiques : piroplasmoses, anaplasmose, borréliose ou maladie de Lyme), et aussi des maladies plus rares mais à risque sanitaire élevé, comme l’anémie infectieuse équine ou la fièvre West-Nile, ou encore des maladies à caractère zoonotique (risque de transmission à l’homme) que sont les encéphalites équines.

Vous trouverez dans ce Bulletin les résumés des différentes conférences du matin, qui ont permis de faire un point des connaissances sur ces maladies importantes. La description passionnante de l’épizootie de fièvre catarrhale ovine en Europe et en France, maladie qualifiée précédemment d’exotique,  en 2006 et 2007, puis du virus Schmallenberg  transmis aux ruminants par les moucherons, qui a envahi la France en 2011, montre bien qu’une épizootie de maladies comparables chez le cheval, comme la peste équine ou l’encéphalite équine exotique, est possible en France. La fièvre West Nile, dont l’extension sur le territoire fut spectaculaire aux Etats-Unis en 1999, reste cantonnée en France en Camargue mais s’étend inexorablement dans les pays d’Europe centrale et du Sud. La vigilance et le rôle des vétérinaires sentinelles reste primordial.

L’après-midi fut consacré à une session interactive durant laquelle chacun a pu réagir face à des cas concrets, ce qui a permis de discuter diagnostic, pertinence des examens de laboratoire, gestion sanitaire, … Les maladies « piro-like » ont particulièrement intéressé l’audience, à l’image du sous-réseau « Syndrome Piro-like » dont le succès témoigne de sa nécessité sur le terrain.

Un grand merci aux conférenciers et experts, ainsi qu’aux organisateurs du RESPE qui ont permis le succès de cette journée.

(1) Co-responsable du sous-réseau Syndrome Respiratoire Aigu

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