Diarrhée du poulain : un syndrome à ne pas oublier – Bulletin n°39
par Albertine LEON (1)
Le sous-réseau « Diarrhée du poulain » existe depuis janvier 2014 et a un double objectif. Le premier est de récolter des informations épidémiologiques et cliniques sur les cas de diarrhée chez les poulains sur le territoire français et de suivre leur évolution au cours du temps et de l’espace avec une approche syndromique. Le second objectif est d’établir le diagnostic des pathogènes potentiellement responsables de ce syndrome, puis de diffuser l’information sous forme d’alerte.
Pourquoi recenser les cas de diarrhée du poulain ?
Sous-estimé sur le terrain, ce syndrome peut avoir des conséquences économiques importantes. En effet, des pathogènes contagieux comme les rotavirus, les coronavirus, les salmonelles et Escherichia coli, peuvent en être à l’origine et se répandre rapidement à l’ensemble d’un effectif.
La collecte des informations épidémiologiques liées à des cas de diarrhée chez le poulain permet d’évaluer les fréquences d’apparition, la prévalence et l’incidence des pathogènes responsables.
Les données collectées permettent également de développer de nouveaux outils de diagnostic afin d’apporter une aide supplémentaire aux Vétérinaires Sentinelles.
Les informations collectées restent strictement confidentielles et il n’est fait aucune utilisation des données relatives aux propriétaires ou détenteurs des cas déclarés.
Dans quel cas déclarer une diarrhée du poulain au sous réseau ?
Est éligible tous poulain âgé de 4 mois maximum présentant de la diarrhée, c’est-à-dire l’évacuation fréquente de selles molles voire liquides.
Grâce au RESPE, il est possible de bénéficier, pour chaque foyer, d’une prise en charge des analyses à hauteur de 60% pour au plus 4 poulains.
Comment déclarer un cas de diarrhée du poulain ?
Un cas de diarrhée du poulain peut être déclaré par un vétérinaire via le sous réseau RESPE. Chaque déclaration doit s’accompagner d’un prélèvement de fèces (minimum 3g dans un pot stérile – l’équivalent des 2/3 d’un petit pot stérile) et d’un écouvillon rectal. Cette étude comparative (fèces versus écouvillon rectal) permettra de déterminer si l’écouvillon peut être un prélèvement de choix, ce qui faciliterait le travail des Vétérinaires Sentinelles sur le terrain.
Alors à vos déclarations !