par Stéphan ZIENTARA (1), Sylvie LECOLLINET (1)
Jusqu’en 1998, en Europe, la fièvre catarrhale ovine (FCO ou « Bluetongue » BTV) était considérée comme une maladie exotique. En 2006 et 2007, son explosion inattendue dans le nord de l’Europe a fourni un éclairage nouveau sur les capacités d’émergence et d’extension des maladies vectorielles.
Depuis fin 2008, neuf sérotypes (sur les 26 décrits) circulent ou auront circulé en Europe. La peste équine (PE) est une arbovirose qui affecte les seuls équidés mais qui présente de nombreuses analogies avec la FCO ; berceau de la maladie, structure, méthodes de lutte et de prévention similaires à ceux de la FCO, mode de transmission identique, insecte vecteur (Moucherons) identique ou proche.
Par ailleurs, fin 2011, le virus Schmallenberg, un nouvel orthobunyavirus (SBV), également transmis par des moucherons (Culicoides), a été identifié en Allemagne. Ce virus s’est ensuite répandu dans toute l’Europe.
Ces exemples illustrent clairement qu’aucune région n’est à l’abri de l’introduction de maladies qualifiées précédemment d’exotiques.
Lors des Rencontres du RESPE, les analogies entre FCO, SBV et PE ont été présentées. A la lumière de l’expérience acquise sur la FCO et sur SBV, les menaces et les méthodes de prévention spécifiques à ces maladies vectorielles sont décrites et connues pour faire face aux maladies équines exotiques telle que la peste équine.
(1) ANSES