Epizootie de myéloencéphalyte à HVE1 dans le Finistère (29) : suivi n°1 au 29 février 2012

Suite aux alertes du 9 et du 17 février, un bilan de la situation du foyer de Myéloencéphalite à HVE1 dans le Finistère (29) a été réalisé par le RESPE.

 

Afin de suivre l’évolution de la maladie dans ce foyer, 2 séries de prélèvements (écouvillons nasopharyngés) ont été réalisés en collaboration avec le laboratoire Frank Duncombe, à 15 jours d’intervalle et en parallèle d’un suivi de température. Sur la première série de 58 échantillons, 33 étaient positifs. Sur la seconde de 76 échantillons, uniquement 27 étaient positifs.

Pour autant que les techniques de diagnostic permettent de l’évaluer, à une exception près, la majorité des chevaux s’est négativée ou a vu sa charge virale diminuer. Ces éléments sont en faveur d’une diminution progressive, mais sensible, de la circulation virale dans le foyer.

 

Au sein du centre équestre, il ne reste à ce jour qu’un seul cheval malade, toujours suspendu (faiblesse et inconfort dans les postérieurs). Quelques chevaux restent encore affaiblis mais se rétablissent progressivement.

Au total, 10 chevaux sont morts, dont 4 euthanasiés, des suites de l’infection à HVE1 forme nerveuse ou d’une surinfection bactérienne.

 

A ce jour, aucun autre foyer n’a été déclaré aux alentours.

Les acteurs de terrain ont pris des mesures de précaution dès l’apparition des premiers symptômes et celles-ci ont été renforcées après les premiers résultats positifs : isolement des chevaux malades, mise en place d’un circuit de soins, arrêt des mouvements, limitation des contacts, prélèvements sur les animaux suspects pour recherche du virus HVE1…

La mise en application et le strict respect des mesures préconisées par le vétérinaire sur site et par le RESPE a permis de limiter la diffusion du virus qui est ainsi resté cantonné dans ce foyer.

 

 

Point du l’Herpès-virus de type 1 forme nerveuse :

 

Les infections à HVE1 sont responsables de fortes pertes économiques au sein de la filière équine. La forme nerveuse de la maladie se manifeste de façon variée : hyperthermie, perte d’équilibre, paralysie, incontinence… L’HVE1 se transmet d’un cheval à l’autre par les aérosols (toux, jetage, éternuements) mais aussi par du matériel ou des surfaces contaminées d’où la préconisation d’un circuit de soins au sein des effectifs touchés et de mesures de désinfection. Le virus reste cependant peu résistant dans le milieu ambiant et est sensible à un traitement virucide classique.

 

Même si l’HVE1 est fortement contagieux pour les équidés entre eux, il n’est pas transmissible du cheval à l’homme. En revanche, l’homme peut servir de vecteur dans la transmission de la maladie (mains ou matériel souillés) : il est donc très important de respecter des règles d’hygiène strictes après toute manipulation d’un cheval atteint (ou suspecté de l’être).