La coproscopie : qu’est-ce que c’est, pourquoi en réaliser ?

La coproscopie : qu’est-ce que c’est, pourquoi en réaliser ?

La coproscopie est une méthode qui permet d’analyser de manière simple, rapide et peu coûteuse les parasites présents dans les crottins de votre équidé. Elle permet d’avoir ainsi un instantané de son statut parasitaire.

La coproscopie se réalise sur du crottin frais, c’est-à-dire ramassé immédiatement après défécation ou prélevé directement dans le rectum par le vétérinaire. Lorsque vous le ramassez vous-même, il faut le conserver au frais, en anaérobie, dans le bas du réfrigérateur, à environ 4°C et l’envoyer au laboratoire le plus rapidement possible.

 

L’astuce pour réaliser facilement le prélèvement :

Faites monter vos chevaux dans le van, cela entraine chez eux la défécation. Vous n’avez plus qu’à récolter trois à quatre boules de crottin. Vous êtes sûr de la fraîcheur et du cheval ! Avec cette technique et de l’habitude, il est possible de prélever 30 chevaux en 2 heures (en moyenne sinon compter 10 minutes par cheval). La récolte s’effectue avec un gant que vous retournez ensuite dans le pot à prélèvement ou sur le crottin, en chassant bien l’air et en le nouant. N’oubliez pas de bien identifier chaque prélèvement avec le nom de l’équidé et la date de réalisation du prélèvement, et de nettoyer le résidu de crottins avant de passer au cheval suivant.

 

La coproscopie est une méthode qui permet d’analyser de manière simple, rapide et peu coûteuse les parasites présents dans les crottins de votre équidé. Elle permet d’avoir ainsi un instantané de son statut parasitaire.

 

Le crottin frais est analysé au laboratoire à l’aide d’un microscope, pour étudier d’une part la présence de différents parasites et d’autre part leur quantité. Le laboratoire pratique ainsi deux types d’analyses :

  • Une analyse quantitative, exprimée en nombre d’œufs par gramme de crottin. Les œufs sont comptés un à un sous le microscope grâce à une petite grille ; une formule permet de déterminer le nombre d’œufs par gramme de crottin.
  • Une analyse qualitative des différents œufs observés : œufs de strongles, d’ascaris, de strongyloides, de ténias, de coccidies, …

 

 

La coproscopie, pour quoi faire ?

 

Les résultats de l’analyse coproscopique permettent de déterminer le statut parasitaire du cheval et donc s’il est nécessaire de le vermifuger ou non. Ainsi, si votre cheval a moins de 200 œufs par gramme de crottins, il n’est pas indispensable de le traiter. Par contre si le résultat est supérieur il faudra vermifuger le cheval.

L’analyse qualitative permet également de prendre une décision vis-à-vis de la vermifugation : certains vers ne doivent pas du tout être présents chez le cheval, aussi leur présence est un indicateur pour traiter.

La coproscopie a quelques limites qu’il faut garder à l’esprit :

  • Les vers ne pondent pas d’œufs de manière continue. Ils sont en particulier très peu actifs en hiver et au début du printemps. Une coproscopie réalisée à cette période peut donc être un faux négatif.
  • Les ténias ne pondent pas de façon régulière. Une coproscopie exempte d’œuf de ténia ne permet donc pas de conclure à l’absence de ténias.
  • Les œufs d’oxyures ne se trouvent pas dans les crottins, la coproscopie ne permet donc pas de statuer sur leur présence ou absence. Pour les observer, il faut réaliser un scotch test (un morceau de scotch est collé sur l’anus du cheval puis ensuite sur une lame observée au microscope).

 

 

La coproscopie, quels gains pour le détenteur ?

 

La coproscopie permet de raisonner la vermifugation de vos équidés en diminuant le nombre de traitement effectués de manière systématique alors qu’ils ne sont pas forcément utiles.

Si vous détenez un seul équidé, la mise en place d’un protocole de coproscopies permet de savoir s’il est nécessaire ou non de le vermifuger. Il est plus pertinent de réaliser les coproscopies entre avril et novembre. En ciblant les traitements uniquement sur les parasites réellement présents chez votre cheval, cela permet de limiter les phénomènes de résistances aux vermifuges.

Si vous détenez des équidés en groupe, réaliser des coproscopies vous permet de dépister ceux qui hébergent le plus de parasites, soit plus de 500 œufs par gramme de crottins. En effet, 80% des parasites d’un troupeau sont hébergés chez seulement 20% des équidés le constituant. L’identification de ces équidés porteurs est donc importante pour établir un plan global de lutte contre le parasitisme et mettre en place un protocole de vermifugation adapté.

La coproscopie constitue donc un investissement sur le long terme qui sera rentable au bout de deux à trois ans, avec la diminution de nombre de traitements dans le protocole adapté que vous aurez pu mettre en place avec votre vétérinaire.

 

La coproscopie est une méthode qui permet d’analyser de manière simple, rapide et peu coûteuse les parasites présents dans les crottins de votre équidé. Elle permet d’avoir ainsi un instantané de son statut parasitaire.