Le bien-être équin a sa Charte !

Le 4 mars 2016, lors du Salon International de l’Agriculture, l’Association Vétérinaire Equine Française (Avef), la Fédération Française d’Equitation (FFE), la Fédération Nationale du Cheval (FNC), France Galop, le Groupement hippique national (GHN), et Le Trot ont signé la Charte nationale pour le bien-être équin. Un travail de collaboration entre ces 6 signataires et des partenaires scientifiques qui a permis de mettre en commun le savoir-faire et l’expérience détenus par l’ensemble des acteurs de la filière équine.

 

Qu’est-ce que le bien-être de l’animal ?

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), le définit comme « l’état mental et physique positif lié à la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux de l’animal, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par ce dernier ».

Cette notion est désormais un objectif sociétal partagé, inscrit dans le Code Terrestre de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), les Conventions et les Traités européens, de même que dans la législation française. Elle s’appuie sur les cinq libertés énoncées par le Farm Animal Welfare Council (FAWC) qui font consensus au niveau international.

 

 

 

Une charte pour qui ?

La Charte nationale pour le bien-être équin s’adresse à tous les professionnels français de la filière cheval qui souhaitent partager la même définition du bien-être animal, améliorer leurs pratiques, et faire de cette notion un atout en matière de sécurité, de performances, de valorisation de leurs produits et de reconnaissance de leurs métiers. Les travaux de la Charte nationale pour le bien-être équin bénéficient du soutien du Fonds Eperon, d’Interbev et de l’IFCE.

Tous les détenteurs d’équidés qui souhaitent progresser dans leurs pratiques en manière de bien-être équin peuvent également s’approprier la Charte et ses outils.

 

Quelle vision pour cette charte ?

Les équidés, au cœur d’une relation ancestrale entre l’homme et l’animal. Ils continuent encore aujourd’hui de rendre de nombreux services : loisir, travail, sport, courses, alimentation, thérapie, locomotion, etc. Pour répondre à ces besoins, dans le cadre d’une relation respectueuse des chevaux et poneys, il est indispensable de préserver leur intégrité physique et mentale. En avoir la responsabilité nécessite donc de disposer des compétences et des connaissances nécessaires et suffisantes pour assurer leur bien-être.

 

Comment cette charte a-t-elle été élaborée ?

La charte comprend 8 mesures établies par et pour les professionnels de la filière. Elles sont issues à la fois d’une analyse des risques et des principes de bien-être animal reconnus internationalement que sont les 10 principes du code terrestre de l’OIE, les 5 libertés du FAWC et les 12 critères du programme Welfare Quality®.

 

 

 

Ces bonnes pratiques collectives s’appliquent à l’ensemble des équidés, quelle que soit leur utilisation (élevage, loisir, sport, travail, trait ou course) et leur âge.

Les 8 mesures de bien-être équin sont la pierre angulaire d’un plan d’action commun élaboré pour :

• S’engager autour d’un projet commun qui permet à chacun d’affirmer sa responsabilité en matière de bien-être équin et sa volonté de conduire ensemble les professionnels vers une démarche de progrès, dans une logique « cheval-centré » (c’est-à-dire centré sur l’observation du cheval : son comportement, son état physique et physiologique, et non sur des mesures réalisées sur l’environnement de vie du cheval, comme la taille des boxes) ;
• Inciter au développement de la recherche, de l’innovation, de références et d’indicateurs objectifs de bien-être équin et mobiliser les ressources et les moyens dans la démarche du progrès ;
• Conforter et vulgariser le socle commun de connaissances et de compétences relatif au bien-être         équin dans la formation initiale et continue ;
• Communiquer sur les savoir-faire professionnels en matière de bien-être animal et promouvoir la Charte, auprès des décideurs et du grand public.

 

Les huit mesures de la charte

 

Quelle déclinaison pratique des 8 mesures ?

Pour permettre aux professionnels de la filière de s’intégrer dans la démarche de progrès en matière de bien-être équin portée par la Charte, les 8 mesures de BEE sont déclinées en différents outils :

• Un guide de bonnes pratiques composés de fiches pratico-pratiques reprenant les 8 mesures à travers une architecture problème/solution permettant aux professionnels d’avoir des mesures concrètes à mettre en œuvre en cas de dégradation du niveau de bien-être
• Une application « autoévaluer ses pratiques en matière de bien-être équin » avec 2 niveaux pour suivre l’évolution de la prise en compte du BEE

 

Pour accompagner les professionnels, différentes actions ont été mises en place pour les professionnels de la filière : évaluations/conseils pour les courses hippiques, label qualité bien-être animal pour les structures équestres, formations et conseils individuels pour tous les professionnels qui le souhaitent. Des partenariats ont également été développés avec des labels, comme EquuRES, pour faciliter l’insertion des professionnels dans les différentes démarches existantes.