L’eau et l’abreuvement chez le cheval
L’eau est le nutriment le plus important pour les chevaux. En effet, alors qu’un cheval peut survivre plusieurs semaines sans nourriture, quelques jours sans eau peuvent entraîner sa mort par déshydratation. On estime que l’eau représente 60% du poids du cheval, ce qui représente autour de 480 litres pour un cheval de 800 kg !
La consommation journalière en eau
Les besoins en eau des chevaux sont importants et très variables. Ils varient notamment en fonction :
- Du cheval : son âge, son poids, son état de santé et son stade physiologique pour les juments (gestation, lactation) ;
- Des conditions climatiques : température, taux d’humidité de l’air ;
- Du type et de l’intensité du travail qui lui est demandé ;
- Du type d’alimentation : la teneur en eau des aliments varie. Elle est plus importante pour l’herbe fraîche que pour l’enrubanné que pour le foin, la paille, les céréales ou les concentrés.
On estime en moyenne que les chevaux ont besoin de 5,2 litres d’eau/100 kg/jour, ce qui revient à fournir 10 – 15 litres par jour à des poneys de 200-300 kg, 15 – 25 litres à des chevaux de 300-450 kg, 25 – 30 litres à des chevaux de 450-500kg et plus pour les chevaux de plus de 500kg. Ces besoins sont à doubler ou tripler pour les chevaux qui travaillent. Ils sont augmentés chez les juments en fin de gestation et en début de lactation (jusqu’à 80 litres par jour).
Comment s’assurer que mon cheval n’est pas déshydraté ?
Les pertes d’eau d’un cheval se font par l’urine, par la transpiration et la respiration. Les causes de déshydratation peuvent être nombreuses, les plus courantes étant des installations défectueuses, une eau non adaptée aux chevaux, une mauvaise gestion de l’abreuvement lors de l’exercice et une mauvaise gestion de chevaux en lot ne garantissant pas l’accès à l’abreuvement pour tous.
Attention en particulier lors des fortes chaleurs estivales, la transpiration est plus importante, entrainant un risque de déshydratation plus rapide. Ce risque est augmenté quand les conditions sont chaudes et humides, l’humidité de l’air entravant la dissipation de la sueur et donc la thermorégulation.
L’état de déshydratation d’un cheval peut s’estimer en combinant au moins 2 tests parmi les suivants :
- Test du pli de peau : le pincement de la peau entre le pouce et l’index, au niveau de l’épaule en avant ou au milieu de l’encolure permet d’évaluer l’état de déshydratation du cheval par l’observation de la persistance du pli de peau après l’avoir pincée fortement ;
- Test du seau d’eau : le cheval ne boit ou boit normalement lorsqu’on lui présente un seau d’eau s’il n’est pas assoiffé et boit avec avidité lorsqu’il est assoiffé ;
- L’observation des crottins : durs et secs, ils sont signe de déshydratation ;
- Présence / absence de coliques.
Il est aussi nécessaire de vérifier régulièrement les points d’eau pour s’assurer :
- de leur bon fonctionnement (vigilance particulière en hiver, il peut être nécessaire de casser la glace) ;
- de la propreté de l’eau. A noter, la couleur de l’eau n’est pas un critère de qualité pour les chevaux. Si l’eau d’abreuvement de vos équidés ne vient pas du réseau (eau potable destinée à la consommation humaine) il faut plutôt faire analyser par un laboratoire les critères suivants : la turbidité, l’odeur, le goût et l’absence de contaminations comme les algues vertes ;
- de la température de l’eau : dans l’idéal, elle est supérieure à 8°C pour limiter les problèmes digestifs (coliques…).