Les bons gestes pour les bénévoles des structures équestres pendant la crise du Covid-19
Dans le cas de structures équestres comportant un grand nombre de chevaux et où le nombre d’employés est insuffisant pour répondre à leurs besoins, des personnes non-salariées peuvent être amenées à intervenir. Ces bénévoles devront être sollicités par écrit par ces structures équestres qui auront la charge et la responsabilité d’organiser ces mobilisations dans le respect des mesures barrières destinées à lutter contre la propagation du COVID-19 prévues par le décret du 23 mars 2020.
Pour ces personnes, il est important de rappeler les bonnes pratiques sanitaires à instaurer dans une écurie, centres équestres, fourrière, …, pour protéger la santé des hommes et des équidés.
Une bonne hygiène des mains
Ce geste barrière simple est la première protection contre les pathogènes humains et ceux des équidés. Sur des mains propres, l’utilisation de gel hydroalcoolique (60% alcool minimum) est également un moyen efficace pour les désinfecter. Il est recommandé de se laver et se désinfecter les mains avant tout travail auprès d’un cheval, avant de passer à un autre cheval et à la fin des soins avant de passer à une autre tâche.
Distanciation sociale
Il est important de rappeler qu’une personne apparemment en bonne santé peut excréter du virus SARS-CoV 2 sans le savoir et contaminer son entourage. Pour cela, il est indispensable de respecter une distance de sécurité (minimum 1,5 mètre) entre deux personnes. En particulier dans des zones à risques (sellerie, graineterie, douche, salle de pause, etc.) ou si des professionnels extérieurs sont amenés à intervenir dans la structure. C’est le cas, par exemple, pour les vétérinaires ou les maréchaux ferrants.
De ce fait, il est recommandé de s’occuper seul d’un équidé. Dans le cas où plusieurs personnes sont amenées à intervenir sur un cheval (pour des raisons de sécurités par exemple), ces personnes doivent être équipées de masques et de gants. La personne tenant le cheval pourra se tenir d’un côté du cheval et son accompagnant de l’autre côté.
Hygiène du matériel et de la structure équestre
Le virus SARS-CoV-2 étant capable de survivre plusieurs heures sur des surfaces inertes, il est conseillé de porter une attention particulière à tous les matériaux utilisés pour le soin et le travail des chevaux. Si plusieurs personnes travaillent dans une même structure équestre, il convient de nettoyer et désinfecter le matériel (fourche, loquet des portes de boxes, balai, brouettes, mesures pour granulés, …) qui doit être utilisé par d’autres. Les vêtements peuvent également être des vecteurs de transmission de la maladie COVID-19. Dans ce cadre, ayez votre propre tenue de travail et changez vos vêtements à chaque fin de journée.
De façon générale, la propreté du matériel permet de prévenir des maladies. Dans ce cadre, il faut être vigilant à l’hygiène de la structure dans son ensemble (propreté des boxes, des harnachements, locaux à grain, …).
En cas d’utilisation de désinfectant, penser à respecter la notice de chaque produit en portant une attention particulière à la dilution et aux précautions d’usage qui peuvent varier d’un produit à l’autre. Il est également important de ne pas mélanger le désinfectant avec d’autres produits chimiques.
Activité physique des équidés
Pour le bien-être des équidés, il est nécessaire de prévoir des sorties régulières. Selon les structures, le niveau de compétences des personnes bénévoles et selon l’accord des propriétaires, les sorties des chevauxdevront se faire dans la plus grande prudence. Les chevaux doivent uniquement faire l’objet de sorties sanitaires et de détente physique. Les sorties montées des équidés doivent principalement être menées par le responsable de la structure ou ses salariés.
Il est conseillé pendant le confinement de ne pas pratiquer d’activité à risque comme par exemple le saut d’obstacle ou le cross. Des bénévoles peuvent participer aux sorties en main des chevaux.
Circuit de soins
Si une personne s’occupe de plusieurs équidés, il est recommandé d’appliquer la logique du circuit de soins. Le circuit de soins correspond à organiser, dans un ordre bien précis, les soins aux chevaux pour limiter la propagation de maladies dans une écurie. Il convient de débuter les soins par les animaux sains ou les plus fragiles puis par les chevaux ayant été en contact avec chevaux malades et enfin terminer par les chevaux malades. Dans le cadre du COVID-19, le circuit de soins permet si plusieurs personnes s’occupent des animaux de répartir les tâches et d’éviter ainsi que les personnes n’aient à se croiser. Retrouvez plus d’information sur la fiche du soin
Vigilance particulière lors des soins
Le soin quotidien des équidés permet d’observer tout changement d’attitude et de baisse de forme pouvant révéler une affection. Un manque d’appétit ou un désintérêt du cheval pour la nourriture est un signe d’alerte. Il convient de surveiller régulièrement la consommation d’eau et la propreté des abreuvoirs. La couleur des urines et la qualité des crottins sont aussi des indicateurs de la santé des chevaux.
Après chaque soin, le bénévole doit également s’assurer de l’absence de plaie, de boiterie ou d’engorgement des membres, ainsi que de la qualité du pied (absence de bleime, seime, …) ou de la ferrure. (plus d’information sur la fiche ci-joint)Une infection bactérienne ou virale chez un cheval peut se révéler par de la toux, un jetage au bout du nez et de la température. En cas de suspicion de maladie contagieuse (plusieurs équidés atteints dans la structure), en attendant l’avis du vétérinaire, il convient d’isoler le plus rapidement possible l’animal ou les animaux suspects et limiter leurs déplacements dans la structure. La prise régulière de température est un bon moyen pour suivre l’évolution d’une potentielle infection. Retrouvez toutes les bonnes pratiques sanitaires en cas de suspicion de maladies contagieuse sur ce lien file:///C:/Users/Respe/Downloads/20190226_C_Fiche-prevention-mesures-de-precaution-1%20(3).pdf
Toute suspicion d’atteinte de l’état général ou d’une affection infectieuse ou non chez un animal doit être signalé dans les meilleurs délais au responsable de la structure.
En cas de doute sur la santé d’un équidé, et malgré la modification des activités des vétérinaires, il ne faut pas hésiter à appeler son vétérinaire. Les soins aux équidés qui ne peuvent pas être reportés après un appel téléphonique seront maintenus (coliques, plaies profondes etc.). Voir article RESPE
Soins vétérinaires
La période de confinement a modifié les activités des vétérinaires. Afin de réduire au maximum les déplacements pendant cette crise sanitaire, certains actes ou missions vétérinaires ont été différés. C’est le cas par exemple des castrations, des visites d’achat ou des bilans sanitaires. En revanche, d’autres actes essentiels à la santé et au bienêtre des équidés sont maintenus par les vétérinaires.
Si un équidé doit être transporté dans une clinique vétérinaire, c’est au responsable de la structure et de l’équidé de l’organiser. Si un un non-professionnel est solliciter pour déplacer l’animal, il devra être muni d’une attestation de déclaration du lien de détention de l’équidé, les documents d’identification de l’équidé et de l’attestation de déplacement dérogatoire conformément au décret du 23 mars 2020.