Les collèges du RESPE: le socle de la surveillance des maladies équines

 

 

La surveillance mise en place par le Respe s’organise autour de plusieurs collèges scientifiques qui suivent les différentes maladies équines. Les maladies sont regroupées soit par l’expression de signes cliniques proches (syndrome) et un collège est dédié à chaque syndrome caractéristique chez les équidés soit par grandes thématiques. Un conseil scientifique et technique réunit régulièrement l’ensemble des collèges du Respe. À ce jour, le Respe compte 9 collèges syndromiques, qui permettent de suivre plus de 25 maladies équines. Des experts reconnus dans la filière équine (vétérinaires, biologistes, chercheurs, etc.) sont investis dans les travaux de ces collèges et se réunissent plusieurs fois par an. Les activités des collèges sont animées et suivies par l’équipe permanente du Respe.

L’objectif principal de chaque collège est d’améliorer les connaissances et la surveillance des maladies équines, en France et dans les pays limitrophes. Une surveillance syndromique permet également une plus grande vigilance quant à la détection de maladies émergentes.

Les collèges travaillent à la mise en place de protocoles de surveillance adaptés à la particularité de chaque syndrome et au suivi des maladies équines. Dans le cadre de ces protocoles, le Respe peut prendre en charge la moitié du coût des analyses de laboratoire. Grâce aux informations épidémiologiques et cliniques recueillies, pour la grande majorité par les vétérinaires sentinelles, le Respe participe à enrichir les connaissances de ses collèges.

 

Les collèges se sont constitués au fil des années et témoignent d’une extension de la surveillance mise en place par le Respe. Le premier collège créé en 1999 au sein du Respe est celui sur le syndrome respiratoire aigu. Il regroupe des affections respiratoires aiguës d’origine virale chez les équidés, telles que la grippe et certaines herpèsviroses. En 2006, la surveillance s’élargit à la gourme (maladie d’origine bactérienne) qui présente pour les premiers signes, un tableau clinique similaire aux affections surveillées dans ce collège. Le deuxième collège, mis en place en 2001, est dédié au syndrome neurologique et regroupe des affections équines du système nerveux central. En 2002, la surveillance s’étend à une maladie d’origine végétale alors émergente en France, la myopathie atypique. Dans cette dynamique, le Respe étendra en 2018, ce collège sur les maladies du pâturage qui couvre aujourd’hui l’ensemble des intoxications équines dues aux végétaux.

En 2008, le collège avortement voit le jour, puis en 2013 le collège anomalies génétiques en partenariat avec l’observatoire des anomalies génétiques équines de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). La même année, le Respe met en place la surveillance du syndrome “piro-like”. Ce syndrome, qui doit son nom aux  signes cliniques non spécifiques observés dans plusieurs maladies dont les piroplasmoses équines, suscite un intérêt croissant dans la filière équine. En 2014, le collège diarrhée du poulain est créé, regroupant les principales infections responsables de diarrhées chez le jeune équidé. Depuis cette année, la surveillance s’est étendue à d’autres maladies, dont  la rhodococcose avec un collège rebaptisé « maladies du poulain ». En 2018, le Respe met en place une surveillance des maladies et évènements sanitaires en lien avec la reproduction des équidés dans le cadre du collège reproduction.

 

Tous ces collèges participent activement au suivi des maladies équines. Leur mise en place pour chaque syndrome a toujours résulté d’un réel besoin sur le terrain et d’une demande de la part des vétérinaires et des socioprofessionnels de la filière équine. Ces groupes de travail, qui témoignent du dynamisme de l’association, permettent ainsi d’étendre la surveillance des maladies équines et d’améliorer celle déjà en œuvre. L’expertise et l’expérience du Respe sont aujourd’hui reconnues, pour le bénéfice de toute la filière équine française et au-delà de nos frontières.