Les Rencontres du RESPE – Article AFP

Moustiques, taons, tiques… leurs piqures rendent aussi malades les chevaux (Respe)

Paris, 21 nov 2014 (AFP) – Moustiques, taons, tiques… les insectes, de plus en plus nombreux, piquent les hommes, mais aussi les chevaux et leur transmettent des maladies graves, s’inquiètent les vétérinaires.

“Avec les tiques, les chevaux peuvent attraper la piroplasmose, la maladie de lyme et l’anaplasmose et avec les taons l’anémie infectieuse des équidés (AIE)”, a expliqué vendredi à l’AFP la vétérinaire Christel Marcillaud-Pitel, directrice du Réseau d’Epidémio-Surveillance en Pathologie Equine (Respe).

L’AIE, l’une des onze maladies à notifier à l’Organisation Mondiale de la Santé animale (oie), “est reconnue comme un vice rédhibitoire. En cas de vente d’un équidé porteur de ce virus, la vente peut être annulée”, selon elle.

Pas revue en France, depuis 2008, où certains cas avaient été détectés en Camargue, la fièvre West-nile est une zoonose qui peut être transmissible à l’homme. Le Respe suit “avec la plus grande attention les données transmises par les pays d’Europe sur cette maladie où l’animal montre en plus des symptômes neurologiques”, poursuit-elle.

Le Respe a lancé en novembre 2013 un sous réseau “Piro-like”. Les vétérinaires sentinelles de ce réseau qui détectent un équidé présentant des symptômes comme l’anorexie, l’abattement, la perte d’état ou des oedèmes, doivent réaliser un prélèvement sanguin. “La prise de sang montre souvent de l’anémie”, commente Mme Marcillaud-Pitel.

“On assiste depuis quelques années à une recrudescence d’infections vectorielles transmises par des insectes. Les changements climatiques peuvent expliquer l’augmentation de la présence de certains d’entre eux, notamment les tiques”, estime, pour sa part, Sylvie Lecollinet, vétérinaire à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

Selon elle, la fièvre West-nile est une infection sévère qui peut être mortelle dans un tiers des cas pour les équidés.

Les professionnels de la santé animale conseillent aux détenteurs de chevaux d’être attentifs, de veiller à ce qu’ils ne soient pas envahi par les insectes. Le meilleur moyen de trouver les tiques est de brosser régulièrement les chevaux, même quand ils vivent dehors.

Un cheval malade doit être isolé, au calme, surtout en cas d’infection nerveuse.

it/ep/jag