La classification des maladies est en cours d'évolution dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi Santé Animale. Les mises à jour avec les nouvelles catégories seront réalisées une fois l'ensemble des décrets d'application publiés.
La myotonie congénitale est une maladie du tonus musculaire de la famille des paralysies périodiques familiales. Observée chez des individus New-Forest ou issus de New-Forest, son apparition peut être évitée grâce au dépistage des reproducteurs. Causes de la maladie
MALADIE ET APPELLATIONS
Très étudiée chez l’homme, le chat, la chèvre (du Tennessee) et le chien (Schnauzer nain) la myotonie congénitale appartient à la famille nombreuse des paralysies périodiques familiales (dont notamment, chez les Quarter Horses, HYPP : Hyperkalémie périodique paralysante).
Figure 1 : Poney New-Forest
Plusieurs cas ont été récemment signalés en Hollande sur des poulains de race New- Forest. Des cas signalés aux Etats-Unis dans les populations de Quarter Horses, du Trotteur et du Pur-Sang relèvent également de myotonies mais il n’est pas confirmé que la maladie soit rigoureusement identique. Les paragraphes ci-après porteront donc (sauf mention particulière) sur la myotonie congénitale chez le poney New-Forest (ou chez les équidés issus de New-Forest).
Transmission
Grâce aux études sur d’autres espèces, on sait que cette maladie est contrôlée par un gène présent sur un autosome, donc non liée au sexe.
Ce gène est présent sous deux formes allèliques. L’allèle normal (A) est dominant par rapport à l’allèle muté récessif responsable de la maladie (C). Cela signifie que l’allèle muté doit être transmis par les deux parents pour qu’un animal développe la maladie.
Les poneys qui portent une seule copie de cet allèle muté peuvent le transmettre à leur descendance (statistiquement une fois sur deux) mais sont eux-mêmes en parfaite santé. Egalement parce qu’il est récessif, l’allèle de sensibilité à la myotonie peut passer plusieurs générations avant de se manifester.
Un test moléculaire sur l’ADN ayant récemment été mis au point, il est possible et hautement recommandé de ne pratiquer que les croisements sans risque et donc :
- de tester les reproducteurs mâles,
- lorsque un mâle est lui-même porteur, de ne l’utiliser que sur des femelles qui auront au préalable elles-mêmes été testées comme
non-porteuses.
Figure 2 : Mode de transmission d’une maladie récessive autosomique