Causes de la maladie
Plusieurs équipes, notamment américaine et française, ont travaillé sur l’origine de la PSSM. Leurs résultats sont convergents et montrent l’incidence de plusieurs gènes dont un « ma- jeur », le gène GYS1 (glycogen synthase 1).
Gène GYS1
Des études ont montré que tous les chevaux atteints de la PSSM1 sont porteurs d’au moins 1 allèle muté pour le gène GYS1. Ce gène est responsable de la régulation d’une enzyme qui transforme le glucose en glycogène. Les chevaux porteurs d’une mutation sur le gène GYS1 ont une accumulation excessive de molécules de glycogène anormales.
Une étude menée sur les chevaux Cobs Normands a permis de mettre en évidence une différence au niveau de l’atteinte des fibres musculaires en fonction du génotype du cheval, mais pas forcément de différence au niveau de l’expression des symptômes visibles.
Les homozygotes sur la mutation GYS1 ont tous une atteinte sévère de leurs fibres musculaires alors que les hétérozygotes peuvent avoir une atteinte modérée. Ces données sont résumées dans le tableau ci- dessous.
Les lésions n’ont pas toujours de conséquences visibles pour le propriétaire du cheval. Ceci tendrait à confirmer l’implication d’autres gènes dans l’expression et la régulation de la PSSM.
Autres gènes
Des études génétiques chez les Quarter Horses et les Cobs Normands ont montré un nombre élevé de « Faux Positifs », c’est-à-dire des chevaux non porteurs de la maladie mais présentant des symptômes analogues à ceux de certains chevaux porteurs. Ce taux élevé de « Faux Positifs » laisse à penser que les mécanismes génétiques de la PSSM ne dépendent pas d’un unique gène mais certainement de plusieurs. Certains ont déjà été mis en évidence sans que l’on connaisse leur rôle et impact sur l’expression de la PSSM. Ces chevaux sont potentiellement porteurs d’une autre forme de PSSM que la PSSM1.
Figure 1 : Phénotype et âge des chevaux suivant leur génotype pour la mutation GYS 1
Source : B.Herszberg, Etude de la myopathie héréditaire par surcharge en polysaccharides chez les chevaux Cob normand, 2008.