Causes de la maladie
Ainsi, de multiples agents pathogènes sont décrits comme étant impliqués dans l’expression de ce type de symptômes chez les jeunes équidés comme chez les adultes :
- Des bactéries : Escherichia coli, Campylobacter, Clostridium, Salmonella, Aeromonas hydrophila, Lawsonia intracellularis, Rhodococcus equi.
- Des virus : Rotavirus, Adénovirus, Coronavirus.
- Un parasite : Cryptosporidium parvum.
Il existe cependant d’autres causes, non infectieuses, de diarrhée chez le poulain :
- Les causes alimentaires : la suralimentation du poulain, l’intolérance au lactose ou encore la consommation excessive de sable, terre, crottins, paille.
- Les ulcères gastriques.
- L’antibiothérapie.
- Le stress.
NB : ces deux dernières causes sont liées à un déséquilibre de flore bactérienne, il s’agit donc indirectement d’un phénomène infectieux.
Épidémiologie
Les diarrhées sont l’une des plus communes manifestations nécessitant un suivi vétérinaire chez les poulains sachant qu’en moyenne 80% de ces jeunes équidés manifestent au moins un épisode de diarrhée dans les six premiers mois de leur vie.
Bien qu’une multitude d’agents infectieux soient impliqués dans le phénomène diarrhéique, ce type de syndrome n’est pas systématiquement le résultat d’une infection. Il peut aussi être causé par des phénomènes biologiques directement liés au poulain comme l’intolérance alimentaire ou encore des ulcères gastriques et intestinaux.
Dans l’étude menée par Frederick sur des poulains hospitalisés pour diarrhée entre 2003 et 2008, 55% d’entre eux étaient infectés par au moins un agent pathogène. Cependant, Frederick souligne que la détection d’un agent pathogène chez un poulain diarrhéique ne signifie pas nécessairement que cet agent est la cause de la maladie.
Parmi les 122 poulains dont au moins un agent infectieux a été mis en évidence, le rotavirus représentait 20% des infections, suivi par le Clostridium perfringens (18%), Salmonella spp. (12%), les parasites (7%), Clostridium difficile (5%), puis coronavirus et Cryptosporidium spp. (1% chacun). De plus, Frederick s’est intéressé au taux de survie de ces poulains diarrhéiques à savoir que 87% d’entre eux ont survécu.
Pour les autres, 80% ont dû être euthanasiés. Le taux de survie varie selon les agents infectieux détectés dans les fèces et oscille entre 80 et 95%.