La classification des maladies est en cours d'évolution dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi Santé Animale. Les mises à jour avec les nouvelles catégories seront réalisées une fois l'ensemble des décrets d'application publiés.
L’artérite virale équine (AVE) a provoqué une épizootie en Normandie durant l’été 2007 (sans doute plus de 200 chevaux touchés), avec un épisode de fièvre et des symptômes locaux sur des chevaux adultes, et des cas de mortalité sur des poulains de moins d’un mois. A partir de 2008, de nombreux Stud-Books ont intégré le dépistage de cette maladie chez les étalons. Causes de la maladie
Il existe plusieurs souches de virus, de virulence variable.
Les souches circulant en France jusqu’en 2007, ne provoquaient pas de maladie. Une souche virulente est apparue en Normandie en juin 2007. Seuls des chevaux de race de selle ou de race lourde ont été touchés (pas de cas déclaré chez des trotteurs ou Pur-Sang).
Le virus est peu résistant dans le milieu extérieur :
- il ne persiste pas plus de 24 heures sur un support inerte (mangeoire, camion, vêtements…) ;
- les désinfectants usuels le détruisent. La transmission peut donc être prévenue par des mesures hygiéniques de base ;
- une contamination indirecte est néanmoins possible si différents animaux sont en contact immédiatement avec le même matériel.
Transmission
La contamination se fait par :
- voie respiratoire : par inhalation de virus provenant d’un cheval en phase clinique (immédiatement après la contamination, durant 1 à 2 semaines, maximum 30 jours).
Les principales sources de virus sont : jetage, larmes, urine, crottins, sang, sperme… La transmission nécessite un contact étroit entre chevaux.
Après cette phase clinique, les juments et les hongres éliminent totalement le virus, et ne sont donc plus contagieux. Seuls certains chevaux entiers peuvent rester excréteurs dans le sperme. Ils ne sont alors contagieux que s’ils sont reproducteurs. - voie vénérienne : uniquement d’un étalon excréteur aux juments qu’il saillit ou qui sont inséminées avec sa semence (fraîche, réfrigérée ou congelée).
Après guérison clinique, environ 40% des étalons restent porteurs du virus dans les glandes annexes de l’appareil génital et excrètent le virus dans le sperme. Cette excrétion ne se fait que dans le sperme (un étalon excréteur n’est donc pas contagieux pour les autres chevaux en dehors des juments qu’il saillit, ou éventuellement les autres chevaux qui pourraient entrer en contact avec son sperme ou son urine). Cette excrétion peut durer de quelques mois à toute la vie. Ce portage est sous dépendance de la testostérone (la castration stoppe la sécrétion), mais il peut cesser spontanément. L’étalon est alors débarrassé définitivement du virus. Il n’existe aucun moyen efficace de faire cesser l’excrétion.
Une jument infectée ne transmettrait pas le virus à l’étalon par voie vénérienne, mais peut lui transmettre par voie respiratoire si elle est en phase clinique.