Herpèsvirose équine de type 4 ou rhinopneumonie (HVE4)

Cinq herpès virus ont été décrits chez le cheval mais ce sont les herpèsvirus équins 1 et 4 (HVE 1 et 4) qui sont à l’origine des pertes économiques les plus importantes. Ces deux virus, il y a quelques années encore, étaient considérés comme étant deux sous-types d’un même virus appelé virus de la « rhinopneumonie ».

Causes de la maladie

Ces deux virus sont très contagieux. L ’HVE 1 est la cause de pathologies respiratoire, abortive et nerveuse alors que l’HVE 4 est responsable de pathologie à manifestation essentiellement respiratoire (même si, de façon très sporadique, il a pu être associé à des avortements).

Épidémiologie

Comme tous les herpès virus, les HVE 1 et 4 ont la capacité de rester en sommeil dans l’organisme après la première infection. Ainsi, à la faveur d’un stress ou d’une forte fatigue, le virus se réactive et l’animal est de nouveau contagieux. Ces deux virus sont très répandus dans les effectifs équins. Des études ont d’ailleurs montré que 60 à 70 % des chevaux adultes étaient porteurs de virus sous forme latente.

L’infection s’effectue par l’inhalation d’aérosols contenant des particules infectieuses ou par contact avec des sécrétions contaminées (par exemple suite à un avortement).

L’HVE 4 est le virus le plus souvent retrouvé dans ces formes respiratoires. Cela lui vaut le nom aujourd’hui de virus de la rhinopneumonie.

Symptômes

Les HVE 1 et 4 affectent le plus souvent les jeunes chevaux. L’expression clinique de la maladie se caractérise par une hyperthermie, un jetage et parfois des larmoiements ainsi qu’une toux sèche. Ils provoquent une rhinopharyngite aiguë évoluant rapidement en trachéobronchite. La maladie d’allure grippale dure 1 à 2 semaines et est susceptible d’être compliquée par des surinfections bactériennes.

Diagnostic

Le diagnostic de laboratoire repose sur la détection du virus par des méthodes de biologie moléculaire (PCR), de virologie (culture cellulaire) ou des méthodes sérologiques (mise en évidence des anticorps qui traduisent un passage viral).

Traitement & prévention

Il n’existe pas de traitement spécifique. Seul un traitement symptomatique doit être préconisé.

Prévention médicale

Un vaccin existe contre l’HVE 1 et 4. Le protocole vaccinal est quasi identique à celui de la grippe qui stipule 2 injections de 4 à 6 semaines d’intervalle pour la primo-vaccination ; suivi d’un rappel annuel. Un rappel tous les 6 mois est conseillé pour stimuler le système immunitaire.

Prévention sanitaire

Mettre en quarantaine tout nouvel arrivant.

Les mesures sont plus contraignantes si elles concernent des élevages avec des juments gestantes.

Dès les premiers symptômes, contacter votre vétérinaire qui pourra réaliser une gestion par lots.

Foire aux questions

+- Peut-on partir en concours dans un département où un ou plusieurs cas d'une maladie contagieuses (HVE, grippe, gourme) est déclaré ?

Le risque zéro n'existe pas, que ce soit en période de crise sanitaire ou non. L’important est de mesurer ce risque et de s’y adapter. Il n’est donc pas nécessaire d’annuler votre participation au concours si par exemple, l’alerte ne concerne qu’un seul cas dans un seul endroit (foyer). Il est cependant recommander de prendre un certain nombre de mesures de précaution que vous trouverez dans ce document.

+- J’ai une randonnée prévue dans un secteur où une alerte de maladie respiratoire (grippe, herpès virus…) a été émise, que dois-je faire ?

Le risque zéro n'existe pas, que ce soit en période de crise sanitaire ou non. L’important est de mesurer ce risque et de s’y adapter. Il n’est donc pas nécessaire d’annuler la randonnée si par exemple, l’alerte ne concerne qu’un seul cas dans un seul endroit (foyer). Il est cependant recommander de prendre un certain nombre de mesures de précaution que vous trouverez dans ce document ainsi que :
- s'assurer de la bonne santé des chevaux qui vont participer à votre randonnée ;
- s'assurer qu’aucun cheval provenant d’un foyer avéré ne se rendra sur les lieux du rassemblement ;
- s'assurer que le ou les lieux pour les étapes n'ont pas d'animaux malades présents sur site et ont prévu un lieu dédié pour les chevaux de la randonnée, à l’écart des chevaux du site, que s’il s’agit de boxes, ceux ci seront nettoyés et désinfectées avant et après votre séjour ;
- faire en sorte qu'il y ait des points d'eau à disposition afin que les cavaliers puissent s’approvisionner en eau individuellement ; proscrire au maximum les abreuvoirs communs ;
- éviter tout contact avec les chevaux extérieurs à la randonnée (contact physique mais aussi avec le matériel…) ;
- communiquer largement en particulier auprès des enfants, sur le respect de pratiques préventives pour limiter le contact direct et indirect entre chevaux, notamment via les mains, le matériel, les bottes…

+- Concernant la rhinopneumonie, un cheval porteur sain et vacciné peut-il transmettre la maladie au contact de chevaux vaccinés ou non vaccinés ?

Le portage n'a pas de lien avec la vaccination.
Le portage pour la rhinopneumonie signifie que si un cheval fait une rhinopneumonie, il reste porteur du virus même après être guéri. A la faveur d’un stress (fatigue, déplacements fréquents…), le virus pourra se réactiver et être à nouveau excrété : l’animal redeviendra alors contagieux.
Pour la vaccination, un vaccin, quel qu’il soit comme celui de la grippe chez l'Homme par exemple, ne protège jamais à 100%. Un animal vacciné a par contre plus de chance de ne pas développer la maladie s’il rencontre le virus et s’il fait la maladie, il aura généralement des symptômes moins importants, se remettra plus vite et surtout excrétera moins de virus, donc sera moins contagieux.

+- Des cas de rhinopneumonie sont avérés dans mon établissement. Je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas comptabilisés par le RESPE.

Le RESPE ne diffuse des alertes que sur les cas qui lui sont déclarés par ses Vétérinaires Sentinelles (VS). Si les cas dans votre établissement n’ont pas été déclarés au RESPE par un VS ou que les analyses n’ont pas été réalisées dans un laboratoire partenaire, ils ne font effectivement pas l’objet d’une alerte. Vous pouvez en discuter avec votre vétérinaire pour savoir s’il est VS ou pas. S’il l’est, il peut déclarer les cas a posteriori et selon les analyses faites ou non, vos équidés malades pourront être comptabilisés et faire l’objet d’une alerte. S’il n’est pas VS, il peut le devenir facilement et rapidement.

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