Respiratoire

La surveillance des maladies provoquant un Syndrome Respiratoire est la première à avoir été mise en place par le RESPE en 1999. Elle ciblait uniquement les principales maladies respiratoires virales (grippe, rhinopneumonie). En 2006, la surveillance d’une maladie bactérienne, la gourme, a été ajoutée à cette surveillance, et depuis 2016, le suivi de plusieurs maladies virales moins sévères, mais contagieuses (rhinoviroses par exemple) a été mise en place.

Pourquoi ?

La surveillance du Syndrome Respiratoire contribue à :
  • connaître la circulation des maladies respiratoires (fréquence, localisation…), afin d’améliorer la gestion sanitaire chez les équidés en France en particulier en cas d’épizootie ;
  • fournir une aide aux acteurs de la filière, en particulier les vétérinaires, et aux autorités sanitaires à la gestion de crise lors d’une épizootie ;
  • surveiller les évolutions des différents virus ou bactéries impliqués dans ces maladies, ce qui permet notamment d’apprécier l’efficacité des vaccins, des protocoles de vaccination et/ou des souches contenues dans les vaccins ;
  • accompagner des travaux de recherche permettant de mieux connaître ces maladies pour une meilleure prévention et un développement des outils diagnostiques et de prise en charge des équidés atteints.

Quoi ?

Le Syndrome Respiratoire peut être causé par de multiples agents infectieux entraînant des signes cliniques identiques : forte augmentation de température (hyperthermie ou fièvre), jetage, toux. Toutes ces maladies sont suivies dans le cadre du Syndrome Respiratoire. Les agents pathogènes (virus et bactérie) recherchés dans le cadre du protocole de surveillance du Syndrome Respiratoire du RESPE sont :
  • le virus Influenza équin responsable de la grippe ;
  • l’herpèsvirus équin de type 1 (HVE1) forme respiratoire ;
  • l’herpèsvirus équin de type 4 (HVE4) forme respiratoire ;
  • le rhinovirus de type A ;
  • le rhinovirus de type B ;
  • l’adénovirus de type 1 ;
  • la bactérie Streptococcus equi subs equi, responsable de la gourme.

Comment ?

Lorsqu’un cheval présente un Syndrome Respiratoire, le Vétérinaire Sentinelle qui l’examine peut, avec l’accord du propriétaire, le déclarer au RESPE. Cette première information permet au RESPE de connaître la répartition des chevaux malades.

Le Vétérinaire Sentinelle prélève des échantillons sur l’animal (écouvillon nasopharyngé principalement).

Ces échantillons vont servir à confirmer ou non, la présence de virus ou de bactéries par des analyses de laboratoire et sont envoyés au laboratoire partenaire du RESPE (LABEO Frank Duncombe).

Dans le cadre du protocole de surveillance du RESPE, la recherche des agents pathogènes se fait par une technique de biologie moléculaire dite PCR : elle permet de détecter l’ADN du virus ou de la bactérie dans l’échantillon.

Si le résultat revient positif sur une maladie surveillée, cette seconde information permet de connaitre la répartition des maladies en France. Elle est diffusée sous forme d’alerte immédiate pour les maladies respiratoires les plus contagieuses (grippe, herpèsviroses de type 1 et 4, gourme) afin que les détenteurs d'équidés puissent être plus vigilants qu'à l'habitude et que des mesures de précaution adaptées puissent être mises en place si besoin.

Informations complémentaires

Dans le cadre du protocole de surveillance du Syndrome Respiratoire, le RESPE propose une prise en charge de 50% des frais d’analyses.

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Foire aux questions

+- Quel est le temps de résistance de la "gourme" et des autres virus/bactéries en dehors de l'équidé ?

Un agent pathogène (virus, bactérie...) qui va entrainer la grippe, la gourme, etc., a besoin de conditions favorables pour survivre dans le milieu extérieur. Ces conditions sont variables selon le type de virus ou de bactéries et il est difficile de donner une seule réponse pour tous les agents pathogènes.

Dans tous les cas, les milieux aqueux, humides, peuvent être propices à la propagation de nombreux agents pathogènes : du mucus ou jetage sur un seau, un licol ou sur les mains du soigneur sont à considérer comme des conditions favorables à la survie d'un agent pathogène et donc comme source de contamination d'un équidé à un autre.

Bien nettoyer et désinfecter régulièrement le matériel de soins et l'environnement d'un équidé est donc important, d'autant plus quand il est malade et après sa guérison.

+- Peut-on changer de marque de vaccins contre la grippe pour des rappels ?

Il est généralement conseillé d’utiliser la même marque de vaccin pour la primo-vaccination et la première immunisation de rappel. Les connaissances scientifiques actuelles ne soulignent aucune contre-indication à l’utilisation de différentes marques de vaccin contre la grippe équine par la suite.

+- A partir de quel âge faut-il vacciner les chevaux contre la grippe ?

Une vaccination précoce est recommandée chez tous les équidés.  Elle doit être définie avec son vétérinaire en suivant les recommandations propres à chaque vaccin contre la grippe équine (pour rappel : seuls les animaux en bonne santé doivent être vaccinés).

Il est conseillé de vacciner les poulains dès l’âge de 6 mois. Avant 6 mois, les anticorps maternels présents chez les poulains (si la mère a été vaccinée dans les semaines précédant la mise bas) ainsi qu’un système immunitaire encore en cours de développement pourraient conduire à une réduction de l’efficacité des vaccins. Les chevaux âgés présentent une altération de leur système immunitaire et répondent donc moins bien à la vaccination. Une augmentation de la fréquence des rappels de vaccination peut être préconisée.

+- Pourquoi un cheval vacciné contre la grippe peut-il tomber malade ?

La protection totale contre l’infection par le virus de la grippe (également appelée immunité stérilisante) est rarement observée. La vaccination contre la grippe équine va réduire de manière très significative les signes cliniques de la maladie et l’excrétion du virus ce qui permet d’éviter sa transmission.

+- Peut-on partir en concours dans un département où un ou plusieurs cas d'une maladie contagieuses (HVE, grippe, gourme) est déclaré ?

Le risque zéro n'existe pas, que ce soit en période de crise sanitaire ou non. L’important est de mesurer ce risque et de s’y adapter. Il n’est donc pas nécessaire d’annuler votre participation au concours si par exemple, l’alerte ne concerne qu’un seul cas dans un seul endroit (foyer). Il est cependant recommander de prendre un certain nombre de mesures de précaution que vous trouverez dans ce document.

+- J’ai une randonnée prévue dans un secteur où une alerte de maladie respiratoire (grippe, herpès virus…) a été émise, que dois-je faire ?

Le risque zéro n'existe pas, que ce soit en période de crise sanitaire ou non. L’important est de mesurer ce risque et de s’y adapter. Il n’est donc pas nécessaire d’annuler la randonnée si par exemple, l’alerte ne concerne qu’un seul cas dans un seul endroit (foyer). Il est cependant recommander de prendre un certain nombre de mesures de précaution que vous trouverez dans ce document ainsi que :
- s'assurer de la bonne santé des chevaux qui vont participer à votre randonnée ;
- s'assurer qu’aucun cheval provenant d’un foyer avéré ne se rendra sur les lieux du rassemblement ;
- s'assurer que le ou les lieux pour les étapes n'ont pas d'animaux malades présents sur site et ont prévu un lieu dédié pour les chevaux de la randonnée, à l’écart des chevaux du site, que s’il s’agit de boxes, ceux ci seront nettoyés et désinfectées avant et après votre séjour ;
- faire en sorte qu'il y ait des points d'eau à disposition afin que les cavaliers puissent s’approvisionner en eau individuellement ; proscrire au maximum les abreuvoirs communs ;
- éviter tout contact avec les chevaux extérieurs à la randonnée (contact physique mais aussi avec le matériel…) ;
- communiquer largement en particulier auprès des enfants, sur le respect de pratiques préventives pour limiter le contact direct et indirect entre chevaux, notamment via les mains, le matériel, les bottes…

+- La grippe est-elle une maladie réglementée ?

La grippe n'est pas une maladie réglementée. Il s'agit d'une maladie classée, par le Ministère de l'Agriculture, dans les dangers sanitaires de catégorie 3, c'est-à-dire dont la gestion revient aux professionnels et à non l’État français. C’est pourquoi le RESPE surveille, pour la filière, de nombreuses maladies classées dans la même catégorie (grippe, rhinopneumonie, gourme, …).

+- Concernant la rhinopneumonie, un cheval porteur sain et vacciné peut-il transmettre la maladie au contact de chevaux vaccinés ou non vaccinés ?

Le portage n'a pas de lien avec la vaccination.
Le portage pour la rhinopneumonie signifie que si un cheval fait une rhinopneumonie, il reste porteur du virus même après être guéri. A la faveur d’un stress (fatigue, déplacements fréquents…), le virus pourra se réactiver et être à nouveau excrété : l’animal redeviendra alors contagieux.
Pour la vaccination, un vaccin, quel qu’il soit comme celui de la grippe chez l'Homme par exemple, ne protège jamais à 100%. Un animal vacciné a par contre plus de chance de ne pas développer la maladie s’il rencontre le virus et s’il fait la maladie, il aura généralement des symptômes moins importants, se remettra plus vite et surtout excrétera moins de virus, donc sera moins contagieux.

+- Des cas de rhinopneumonie sont avérés dans mon établissement. Je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas comptabilisés par le RESPE.

Le RESPE ne diffuse des alertes que sur les cas qui lui sont déclarés par ses Vétérinaires Sentinelles (VS). Si les cas dans votre établissement n’ont pas été déclarés au RESPE par un VS ou que les analyses n’ont pas été réalisées dans un laboratoire partenaire, ils ne font effectivement pas l’objet d’une alerte. Vous pouvez en discuter avec votre vétérinaire pour savoir s’il est VS ou pas. S’il l’est, il peut déclarer les cas a posteriori et selon les analyses faites ou non, vos équidés malades pourront être comptabilisés et faire l’objet d’une alerte. S’il n’est pas VS, il peut le devenir facilement et rapidement.

+- Quelle est la durée de vie du virus HVE1 ?

La résistance de l'HVE1 dans le milieu extérieur est assez faible, de l'ordre de quelques heures. Il peut survivre quelques jours s'il se trouve dans des conditions favorables (liquides, sécrétions biologiques, etc.).

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