Paroles de Vétérinaire Sentinelle – Interview du Dr Nicolas Dauphin, Clinique vétérinaire de Bayeux (16/01/17) – Bulletin n°39
Depuis quand êtes-vous Vétérinaire Sentinelle du RESPE ?
« Depuis deux ans, je suis sorti de l’école en 2012 et j’ai dû m’inscrire en 2014 donc oui deux ans même trois ans bientôt. »
Comment avez-vous connu le RESPE ?
« J’ai effectué ma thèse sur le virus West Nile qui est un virus qui circule beaucoup en Camargue et qui est transmis par des moustiques. J’ai travaillé sur la réponse immunitaire du cheval vis-à-vis du virus donc sur une enquête épidémiologique avec des analyses qui étaient faites au RESPE, donc je le connaissais déjà pendant mes études. »
Pourquoi êtes-vous devenu Vétérinaire Sentinelle ?
« Parce que j’ai fait ma thèse en infectiologie sur le West Nile, j’ai toujours bien aimé l’étude des maladies, l’aspect laboratoire, la gestion du terrain pour recueillir des données destinées à améliorer la santé des chevaux et contribuer à la prévention des maladies équines. »
Pour vous, quels sont les avantages à être Vétérinaire Sentinelle du RESPE ?
« Alors dans les avantages, on a un appui technique auprès du RESPE sur la déclaration, les prélèvements, etc. et si on a des questions sur les analyses, on a aussi le laboratoire. Pour les propriétaires, il y a une prise en charge à 50% des analyses. Et puis, c’est le fait d’être impliqué dans la santé équine et animale pour les épidémies et leur gestion. »
Autre question : vous êtes sorti en 2012, et vous êtes devenu Vétérinaire Sentinelle qu’en 2014 alors que vous connaissiez le RESPE grâce à votre thèse, pourquoi ?
« Parce que j’ai exercé en Nouvelle Calédonie pendant 8 mois et donc comme c’est une île, il n’y a quasiment pas de maladies suivies par le RESPE et après j’ai changé de cliniques plusieurs fois donc j’ai attendu d’être fixé à un endroit. »
Est-ce que ça vous est déjà arrivé d’appeler le RESPE avec des questions à leur poser ?
« Oui ça m’est déjà arrivé avec des cas de rhinopneumonie par exemple et ils ont su répondre efficacement à mes demandes. »
Est-ce que quand vous faites des prélèvements dans le cadre du RESPE, vous prévenez vos propriétaires que votre demande d’analyse sera envoyée dans le cadre du RESPE, vous expliquez ce qu’est le RESPE ?
« Oui toujours. »
Est-ce que vous rencontrez des problèmes lorsque vous dites que vous allez faire des prélèvements et que vous allez déclarer au RESPE ?
« Ah oui ça, ça peut arriver, il peut y avoir des propriétaires qui peuvent être stressés, gênés, surtout des propriétaires d’écuries ; quand c’est dans une écurie ou un haras, s’il y a une épidémie d’une maladie contagieuse, il peut arriver parfois qu’ils ne veulent pas qu’on déclare. Mais les propriétaires des chevaux, le plus souvent, sont plutôt favorables. En général on explique que c’est pour la santé équine, l’améliorer, qu’il y a un côté recherche et que ça diminue aussi les coûts. »