Pourquoi suivre les anomalies génétiques ? – Bulletin n°39

par Margot SABBAGH (1)

Le sous-réseau « Anomalies Génétiques », créé en 2013, vise à collecter de façon confidentielle, les informations concernant les anomalies rencontrées en élevage. Ces informations pourront permettre aux chercheurs de mettre en évidence une éventuelle origine génétique de ces anomalies et si possible identifier le gène incriminé. L’objectif est de faire coopérer éleveurs, vétérinaires équins, chercheurs et le réseau des Haras nationaux, afin de centraliser et consolider les données collectées sur le terrain.

Pourquoi recenser les anomalies génétiques équines ?

Les anomalies d’origine héréditaire sont une réalité. Elles représentent un risque « normal » lors de la fécondation. Rares, leur apparition peut poser de réels problèmes. Elles peuvent :
• affecter la viabilité des animaux qui en sont porteurs
• et également être transmises par les reproducteurs.

L’étude de ces anomalies nécessite d’avoir suffisamment d’informations. Ces études permettent de mettre en évidence une potentielle origine génétique. Elles vont aussi, si possible, identifier le gène incriminé.

Les informations collectées restent strictement confidentielles et il n’est fait aucune utilisation des données personnelles recensées sur les cas déclarés.

Dans quel cas déclarer une anomalie génétique au sous-réseau ?

Eleveurs et détenteurs se demandent si les affections constatées sur leurs équidés sont génétiques ? Celles-ci peuvent être classées en deux catégories. Elles sont toutes deux importantes à déclarer au sous-réseau :
• Le cheval/poulain présente vraiment une particularité (par exemple : membre surnuméraire, absence de queue, animal intersexué…) : dans ce cas, il s’agit très probablement d’une anomalie génétique.
• Certains équidés présentent plutôt des « petits détails physiques » (exemple : tumeur/sarcoïde, cheval naviculaire, jument dont les poulains font systématiquement de la rétention de méconium…) : dans ces cas, l’origine n’est pas nécessairement génétique. Le fait de les déclarer permettra justement de travailler à l’identification d’une possible cause génétique.

En cas de doute, n’hésitez pas à faire le signalement.

  

Comment déclarer un cas d’anomalie ?

L’anomalie peut être déclarée par le vétérinaire via le sous-réseau ou par le propriétaire via le réseau IFCE. Dans tous les cas, la déclaration doit s’accompagner d’un tube de sang, pour avoir du matériel génétique, et si possible de photos.

(1) IFCE

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