Reprise des webconférences du RESPE avec pour lancer la 9ème saison Gilbert Gault

Reprise des webconférences du RESPE avec pour lancer la 9ème saison Gilbert Gault

Notre expert des intoxications végétales a entamé la 9ème saison des webconférences, réalisées en partenariat avec l’IFCE, en abordant les plantes neurotoxiques ayant des effets sédatifs ou paralysant de l’influx nerveux, avec des symptômes « en hypo » assez proches.

Premier focus : les plantes à dérivés morphinique, de la famille du pavot

Vigilance aux pavots à opium qui se trouve sur les bords des routes et en culture au nord de la Loire pour la médecine ou l’alimentation, en substitution de la betterave sucrière, comme c’est le cas pour le lin.

Vigilance aussi aux coquelicots qui réémergent, parfois de manière explosive, dans les prairies avec les évolutions des pratiques culturales.

Les pailles de pavot et/ou de coquelicot, les capsules et les graines dans les fourrages constituent des risques d’intoxication pour les équidés. Lorsqu’ils en ingèrent les équidés présentent une dépression du système nerveux (abattement, apathie…), un ralentissement du système digestif.

L’ingestion de fourrages contaminés à plus de 20% à 40% est cause d’intoxication pour les chevaux. Lorsque la contamination dépasse 80% dans les fourrages, l’intoxication est sévère. Elle prend alors l’expression d’une intoxication à la morphine, des phases de dépression / endormissement entrecoupées de phases d’hyperexcitation / convulsions. On parle de « folie morphinique ». Le pronostic vital de l’équidé peut être engagé.

La bonne nouvelle : il est aujourd’hui possible de détecter par des analyses, la présence des alcaloïdes présents dans le pavot et le coquelicot et d’éliminer le dopage en cas d’ingestion accidentelle.

L’autre bonne nouvelle : les toxines sont éliminées par le cheval au bout de 24h à 48h.

Retrouvez ici la fiche coquelicot

 

Deuxième focus : les plantes à dérivés tropaniques, de la famille du datura

Le datura stramonium, le plus courant dans notre environnement, est en expansion et colonise de nombreux écosystèmes dont les grandes cultures, les zones délaissées…

Les alcaloïdes tropaniques (atropine et scopolamine notamment) qu’il contient sont extrêmement toxiques pour les hommes et les animaux.

Les équidés n’aiment pas le datura sur pied qui présente une odeur nauséabonde. Les intoxications sont principalement dues à la présence de graines dans le foin.

Vigilance aussi vis-à-vis des contaminations par projection des graines ou de la sève sur les récoltes.

Les équidés qui en ingèrent présentent des troubles du comportement, des réactions anormales à des stimulus normaux (peur panique à l’entrée de l’homme dans le paddock, course sans raison, tentative de sauter les barrières…), une sécheresse des muqueuses, une constipation. Lorsque la quantité ingérée est importante, le pronostic vital du cheval intoxiqué peut être engagé. 50 à 300 g de graines, 50% de feuilles dans le fourrage constituent une dose mortelle pour un cheval de 500 kg.

Les molécules toxiques du datura sont totalement éliminées par les chevaux au bout de 8 à 10 jours.

Il est indispensable d’éliminer le datura de la proximité des chevaux ou de les empêcher d’y accéder. La mise en place de plantes concurrentes du datura est aussi une piste pour l’éliminer des pâtures.

Retrouvez ici la fiche datura

 

Pour revoir la webconférence de Gilbert Gault c’est par ici :