Camille Migné fait le point sur le virus de West Nile dans une webconférence RESPE

Camille Migné fait le point sur le virus de West Nile dans une webconférence RESPE

Notre experte du virus de West Nile a abordé lors d’une webconférence, réalisée en partenariat avec l’IFCE, les principaux aspects de ce virus responsable d’épidémies imprévisibles.

Transmis par les moustiques du genre Culex, ayant pour hôtes réservoirs les espèces aviaires, le virus de West Nile, WNV, est responsable d’épidémies de grande ampleur chez l’Homme et le Cheval, en France métropolitaine et en Europe. L’Homme et le Cheval sont des culs-de-sac épidémiologiques : ils ne participent pas à la transmission du virus. Sa virémie chez ces deux mammifères n’est pas suffisante pour qu’un moustique venant prendre un repas sanguin sur un individu infecté soit infecté à son tour. Le cycle de transmission du virus est stoppé.

Dans 80 % des cas, l’infection sera asymptomatique chez les équidés et dans 20 %, un syndrome pseudo-grippal sera développé. Cependant, des troubles neurologiques, tels que de l’ataxie, parésie, paralysie, tremblements musculaires, peuvent être observés jusqu’à 10 % des cas.

Présent depuis les années 1960 sur le pourtour méditerranéen, WNV a été détecté de manière inattendue chez des chevaux en 2022 en Gironde. En 2023, la France a fait face à une épidémie notoire de WNV. Au total, près d’une cinquantaine de cas équins ont été confirmés dont la majorité des cas était localisée en Nouvelle-Aquitaine. En 2024, la saison de transmission du WNV est historique et devient la plus grande jamais connue en France métropolitaine. Ce sont 88 cas équins confirmés de juillet à novembre, dans le sud de la France (Occitanie et PACA), ainsi que la côté Atlantique (Nouvelles Aquitaine et Pays de la Loire).

Carte des cas équins et aviaires confirmés en 2024 (source : ANSES)

 

Depuis son émergence en 2022 sur la côte Atlantique en Nouvelle Aquitaine, l’aire de distribution du WNV ne cesse de s’agrandir avec le diagnostic en 2024 d’un cas équin en Vendée ou encore des cas de mortalité aviaire dans la Vienne. La circulation intense de WNV en France au cours des dernières années questionne sur sa future distribution géographique.

 

 

 

La prévention passe par la vaccination des équidés contre le virus du West Nile. Elle permet une bonne protection des équidés contre la maladie. Il est donc recommandé de faire vacciner les équidés dans les départements ou régions où circule le virus : pourtour méditerranéen en Occitanie et PACA, Corse, Nouvelle-Aquitaine.

La primovaccination nécessite deux injections espacées de 3 à 5 semaines, puis des rappels annuels. Pour une protection optimale des équidés, la vaccination est à envisager en amont de la période à risque (juin – novembre) et s’entend sur un animal en parfaite santé. Plusieurs vaccins sont commercialisés en France.

La prévention consiste également à limiter au maximum le contact des chevaux avec les moustiques pendant les périodes à risque :

  • Rentrer autant que possible les chevaux à l’intérieur de bâtiments fermés avant la fin de la journée et les sortir à l’extérieur après le lever du jour (périodes de forte activité des moustiques),
  • Placer des moustiquaires à l’entrée des bâtiments,
  • Installer des pièges à insectes dans les écuries et/ou l’environnement avoisinant,
  • Limiter au maximum les eaux stagnantes (bâches, ornières, zones de piétinement, pots de fleurs, pneus…),
  • Nettoyer les abreuvoirs régulièrement.

Pour revoir la webconférence de Camille Migné c’est par ici :

Plus d’info sur les moustiques : https://respe.net/les-moustiques-mieux-les-connaitre-pour-mieux-proteger-nos-equides/

Plus d’info sur le virus de West Nile :

https://equipedia.ifce.fr/sante-et-bien-etre-animal/maladies/systeme-nerveux/fievre-de-west-nile

https://www.anses.fr/fr/content/west-nile-virus-oiseaux-mammiferes-moustiques