COMMUNIQUE DE PRESSE – Foyer d’Herpèsvirose de type 1 (HVE1) – 09/12/2024

COMMUNIQUE DE PRESSE – Foyer d’Herpèsvirose de type 1 (HVE1) – 09/12/2024

La cellule de crise s’est de nouveau réunie ce lundi 09 décembre pour la quatrième fois,  afin de suivre la situation de la circulation de l’herpèsvirose de type 1 (HVE1). La réunion a permis de faire le point à date sur la situation et de déterminer la communication sur les mesures de précaution à appliquer pour les prochains jours et semaines.

A ce jour, la circulation du virus reste active dans les foyers déjà identifiés en Ile de France, en Loire Atlantique et dans l’Orne. Même si on constate encore des équidés présentant de l’hyperthermie, la situation dans les foyers identifiés s’améliore de façon globale. Un seul nouveau foyer a été identifié la semaine dernière dans le Val de Marne (94).

 

Bilan de la situation

Au 09/12, on comptabilise donc 10 foyers : 3 dans l’Essonne (91), 2 dans les Hauts de Seine (92),1 dans les Yvelines (78), 1 dans l’Eure et Loir (28), 1 en Loire Atlantique (44), 1 dans l’Orne (61) et un dans le Val de Marne (94).
Dans les foyers enregistrés, le nombre d’équidés malades décroit progressivement, y compris dans les 2 foyers plus récents. Le nouveau foyer relevé dans le 94 ne comptabilise à ce jour qu’un seul cheval symptomatique sur 20 équidés présents dans la structure, avec un suivi de température mis en place depuis une semaine.
De nombreux dépistages ont été réalisés, notamment dans le cadre d’évènements ou de concours maintenus : Salon du Cheval, Ventes Arqana, Testage pour approbation Studbook Selle Français, TDA de St Gély, …Un seul équidé a obtenu un résultat positif, mais n’a aucun lien avec les foyers et les compétitions identifiés début novembre.
Les symptômes sont toujours majoritairement de l’hyperthermie uniquement et des formes respiratoires. Les chevaux présentant des symptômes nerveux se rétablissent progressivement sur tous les sites A noter cependant, deux morts supplémentaires sur l’un des 2 foyers déjà particulièrement touchés, soit 12 morts à déplorer au total depuis le début de cette crise, concentrés dans ces 2 foyers d’Ile de France.
Des analyses vont être réalisées cette semaine dans plusieurs foyers touchés pour faire un état des lieux de suivi, permettant en cas de résultats négatifs d’envisager une reprise progressive de leurs activités.

Un seul cas est à ce jour rapporté pour les activités Courses (Trot et Galop). Il s’agit d’un poulain asymptomatique dépisté préalablement à des ventes aux enchères. L’équidé n’a de fait pas été emmené aux ventes ainsi que les autres lots du même haras. Plusieurs individus de la même structure ont été testés et s’avèrent tous négatifs.
En élevage (toutes activités confondues), un site avec des cas d’avortements non expliqués a été rapporté à la cellule de crise et sera investigué cette semaine. Aucun autre cas n’est à signaler, notamment dans les foyers identifiés hébergeant des juments gestantes.

 

Biosécurité toujours de mise

Les propriétaires et détenteurs d’équidés ayant participé aux rassemblements dans les départements listés ci-dessus ou à des concours de niveau équivalent depuis début novembre sont appelés à maintenir leur vigilance : le dernier foyer a été détecté tardivement après le rassemblement.
Propriétaires et détenteurs sont fortement incités, si ce n’est déjà fait, à mettre en place un suivi de température pour détecter au plus tôt les équidés malades, mais aussi à effectuer des dépistages sur écouvillon nasopharyngé pour dépister les chevaux infectés mais sans symptôme, dans l’objectif de limiter plus avant la circulation du virus et la propagation de la maladie.
Pour rappel également, afin de limiter la propagation du virus et l’extension du nombre de foyers, chaque détenteur dans un foyer avéré est appelé à ne pas déplacer son cheval et à ne surtout pas participer à une manifestation. En cas de non-respect, des sanctions pénales peuvent être appliquées en vertu de l’article L228-3 du Code Rural, « Le fait de faire naître ou de contribuer volontairement à répandre une épizootie chez les vertébrés domestiques […] est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. La tentative est punie comme le délit consommé. »

 Les organisateurs, propriétaires et détenteurs, ainsi que tout autre intervenant auprès des équidés, sont donc invités à maintenir l’application strict des règlements en vigueur ou, en cas d’absence,  d’un protocole sanitaire strict. ( pour plus de précisions, cf. annexes du communiqué).

  

Vers une amélioration de la situation

 Les membres de la cellule de crise incitent à maintenir l’annulation ou le report de tous les concours et rassemblements de poneys ou chevaux de sport jusqu’au 15 décembre inclus. Passée cette date et en l’absence d’une dégradation de la situation actuelle, une reprise progressive des activités (stages, formations) pourra s’envisager avant une reprise des rassemblements de plus grande ampleur en début d’année 2025.
Pour les manifestations maintenues, une recherche du virus HVE1 sur un écouvillon nasopharyngé réalisé dans les 72h avant l’arrivée de l’équidé sur site reste recommandé.
Dans ce contexte particulier de la détection de chevaux non malades, ce test doit être réalisé dans un laboratoire d’analyse et non sur un test rapide.

Pour les départements n’ayant aucun foyer recensé, les mouvements peuvent s’envisager à partir du 15 décembre. Cependant, un suivi de température avant le rassemblement (a minima une semaine), pendant, et après le rassemblement (a minima une semaine) reste vivement recommandé, ainsi qu’un renforcement des mesures de biosécurité (pour plus de précisions, cf. annexes du communiqué).

* La cellule de crise du RESPE
Elle regroupait ce jour, l’Association Vétérinaire Équine Française, la Fédération Française d’Équitation, la Fédération Nationale du Cheval, France Galop, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, LABEO Frank Duncombe, la Société Hippique Française, le Trot, la Direction générale de l’Alimentation et le RESPE.

Pour plus d’informations sur la maladie :