Les moustiques : mieux les connaître pour mieux protéger nos équidés !

Les moustiques : mieux les connaître pour mieux protéger nos équidés !

Les moustiques, tigres et communs, sont vecteurs de maladies pour les équidés. Mieux les connaître, savoir les reconnaître, permet de mieux protéger nos équidés !

Chez les moustiques, seules les femelles piquent pour prélever du sang nécessaire au développement des œufs et non pour sa propre nourriture. Les moustiques mâles et femelles, se nourrissent de nectar de fleurs.

 

Moustique commun (Culex pipiens), butinant du nectar © Mike Hrabar

 

Pour repérer les hôtes à piquer, la femelle moustique dispose d’un arsenal de détecteurs. Ainsi, à distance (jusqu’à 70 mètres), grâce à ses palpes maxillaires, elle détecte CO2 dégagé par les vertébrés lors de la respiration. A plus courte distance, ses antennes lui permettent de détecter la chaleur corporelle, les parfums et odeurs corporelles de sueur, haleine…  dégagés par les mammifères et les oiseaux, animaux capables de réguler leur température corporelle.

Il y a 65 espèces de moustiques en France, appartenant majoritairement à 3 grands genres : les Aedes (comme Aedes albopictus, le moustique tigre par exemple), les Culex et les Anophèles. Ce sont principalement les Culex qui peuvent être vecteurs de maladies vis-à-vis des équidés. Le moustique tigre est un vecteur de moindre importance chez les équidés.

 

Les Culex

 

 

 

 

 

 

 

  • Les plus communs en France
  • Culex pipiens: moustique commun
  • Vecteurs de la FWN
  • Actifs surtout la nuit
  • Présents en zone urbaine et rurale

 

Les Anophèle

 

  • Présence en Camargue, Nouvelle aquitaine et en Corse… etc
  • Actifs à l’aube et au crépuscule
  • Présents en milieu humide (marais, rizières)

 

Les Aedes

 

 

 

 

 

 

  • Aedes albopictus: moustique tigre
  • Présence de plus en plus importante en France
  • Actifs en début et en fin de journée
  • Présents surtout en zone urbaine

 

Les moustiques : reconnaître le tigre & le commun

Le moustique tigre, Aedes albopictus, et le moustique commun, Culex pipiens, sont tous les deux présents sur le territoire français.

Ils sont tous les deux vecteurs de maladies impactant les équidés, notamment de la fièvre de West Nile, Culex pipiens étant le vecteur majoritaire et Aedes albopictus un vecteur secondaire.

Arrivé par accident en Europe dans des cargaisons de pneus, le moustique tigre (Aedes albopictus) a été observé en France en 1999 pour la première fois. Originaire d’Asie du Sud-Est, il est classé comme espèce exotique envahissante (EEE), vecteur de maladies comme la dengue, le zika ou le chikungunya, menaçant la santé humaine.

Il s’est rapidement développé en France métropolitaine depuis 2004 et a colonisé 81 départements début 2025.

Il est présent surtout dans les zones urbaines car se développe dans les gites larvaires artificiel (Moustique de récipient). Principalement actif entre mai et novembre, il pique surtout en début et fin de journée.

Vous pouvez contribuer à compléter la carte des communes où il est implanté en signalant sa présence sur le site http://www.signalement-moustique.fr/.

A noter : pour tout signalement, vous devrez vous munir d’une photo d’un moustique tigre ou d’un spécimen permettant son identification, et répondre à trois questions concernant les caractéristiques du moustique signalé.

Le moustique tigre et le moustique commun sont bien différents, que ce soit dans leur aspect ou dans leur comportement, comme le montre l’infographie ci-dessous :

 

 

Les moustiques tigres : quelles mesures de prévention pour limiter leur développement ?

Le moustique tigre est une espèce de moustiques invasive, c’est-à-dire non natif de métropole française. Appréciant la vie urbaine, il est vecteur de maladies humaines : dengue, chikungunya, zika.

Pour s’en protéger, voici quelques mesures permettant de limiter les populations de moustiques tigre. Elles concernent les larves et les adultes :

  • Enlever les objets pouvant conserver de l’eau stagnante, comme les pneus, les bâches, …
  • Éviter de créer des zones d’accumulation d’eau de pluie,
  • Vider les points d’eau stagnante comme les seaux, les soucoupes, les vases, les caches-pots… au moins une fois par semaine
  • Remplir les soucoupes avec du sable mouillée
  • Vérifier au moins une fois par semaine les réserves d’eau de pluie, les couvrir (tissus moustiquaires…)

Contre les larves, il est recommandé d’éliminer les gîtes larvaires en mettant en œuvre les actions suivantes :

  • Couvrir les réservoirs d’eau comme les bidons d’eau, les abreuvoirs, les récupérateurs d’eau, cuves et fûts divers soit de façon hermétique, soit avec un voilage ou tissu moustiquaire fin ;
  • supprimer (jeter ou ranger) les endroits où l’eau peut stagner le temps d’un cycle de développement de la larve : pneus usagés, contenants susceptibles d’accumuler de l’eau et des détritus, bâches plastiques, jeux, brouettes, seaux, outils divers… ;
  • vider et nettoyer les soucoupes des fleurs et des plantes, ainsi que les abreuvoirs pour les oiseaux, les gamelles tous les 7 jours. Le nettoyage est important, les œufs de moustique tigre résistent très bien à l’absence d’eau en attendant une nouvelle irrigation. Il est possible de remplir les coupelles sous les pots de fleurs de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
  • vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement gouttières, regards, caniveaux, drainages ou encore circuit d’eau de fontaine ;
  • Favoriser dans les bassins ou les réservoirs permanents des prédateurs de moustiques.

Les moustiques communs : quelles mesures de prévention pour limiter leur développement, sans les exterminer ?

Les moustiques communs (Culex pipiens), sont de maillons indispensables de nombreux écosystèmes où ils agissent en tant que consommateurs, proies ou encore pollinisateurs. Ainsi, ils sont la nourriture de nombreux oiseaux, comme les hirondelles, ou encore d’amphibiens, de chauves-souris, libellules, poissons qui consomment les larves… Les adultes sont des pollinisateurs pour les fleurs et ils sont même indispensables à la reproduction de certaines plantes des régions arctiques.

Pour s’en protéger, sans les éliminer, afin de ne pas impacter trop fortement les écosystèmes, voici quelques mesures permettant de limiter les populations de moustiques communs. Elles concernent les larves et les adultes :

  • Vider les points d’eau une fois par semaine (soucoupes, seaux, bacs…)
  • Enlever les objets qui peuvent conserver de l’eau stagnante (pneus, bâches brouettes…)
  • Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie (état des gouttières…)
  • Couvrir les réserves d’eau, les abreuvoirs…

Contre les larves, il est recommandé d’éliminer les gîtes larvaires en mettant en œuvre les actions suivantes :

  • Couvrir les réservoirs d’eau comme les bidons d’eau, les abreuvoirs, les récupérateurs d’eau, cuves et fûts divers soit de façon hermétique, soit avec un voilage ou tissu moustiquaire fin ;
  • Supprimer (jeter ou ranger) les endroits où l’eau peut stagner le temps d’un cycle de développement de la larve : pneus usagés, contenants susceptibles d’accumuler de l’eau et des détritus, bâches plastiques, jeux, brouettes, seaux, outils divers… Des ornières argileuses peuvent être remplies par du sable ou de la terre. Les moustiques sont en effet attirés par les eaux stagnantes et chaudes où de la matière organique en décomposition peut être source de nourriture pour les larves : les femelles viennent y pondre ;
  • Vider et nettoyer les soucoupes des fleurs et des plantes, ainsi que les abreuvoirs pour les oiseaux, les gamelles tous les 7 jours. Le nettoyage est important, les œufs de moustique tigre résistent très bien à l’absence d’eau en attendant une nouvelle irrigation. Il est possible de remplir les coupelles sous les pots de fleurs de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
  • Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement gouttières, regards, caniveaux, drainages ou encore circuit d’eau de fontaine ;
  • Favoriser dans les bassins ou les réservoirs permanents des prédateurs de moustiques.

Les principales mesures pour limiter la présence des adultes visent à éliminer leurs lieux de repos et à favoriser leur prédation naturelle :

  • réduire les sources d’humidité, en limitant par exemple l’arrosage,
  • ramasser les déchets verts,
  • favoriser la présence des prédateurs naturels : oiseaux (hirondelles, martinets, gobemouches…), des chauves-souris et des amphibiens, en disposant des gîtes et en diversifiant les petits habitats
Retrouvez ici les informations sur la fièvre de West Nile : https://respe.net/maladie-equine/maladies-reglementees/fievre-de-west-nile/

Une publication réalisée en collaboration avec Altopictus