Les tiques : ne pas les sous-estimer !

Les tiques : ne pas les sous-estimer !

Les tiques sont des acariens de la classe des arachnides (comme les araignées). Il existe près de 900 espèces de tiques à travers le monde, dont 41 en France.

 

Le cycle de vie de la tique comprend trois stades successifs : larve (6 pattes), nymphe (8 pattes) et forme adulte (8 pattes). En France, les adultes mesurent entre 2,5 et 4,5 mm de long.

La tique se nourrit du sang de ses hôtes, ce qui en fait un parasite. Lorsqu’elle est gorgée de sang, elle peut multiplier son poids par 200 !

Les tiques vivent dans toutes sortes de climats et d’habitats : elles peuvent vivre jusqu’à 2000 mètres d’altitude, sont actives jusqu’à 8°C, s’adaptent parfaitement aux lieux chauds et humides. Ses habitats préférés sont : les sous-bois, les lisières de forêts, les clairières, les sentiers forestiers, les haies et prairies avec broussailles et herbes hautes, mais aussi les parcs et jardins, même bien entretenus et/ou éloignés des forêts.

Elles ne vivent pas continuellement sur leur hôte : elles y séjournent juste le temps d’un repas, soit de quelques heures à plusieurs jours. La tique s’abrite dans l’environnement proche des animaux qu’elle colonise, se mettant à l’affût d’une « proie » à chaque nouveau stade de sa vie, souvent accrochée en haut d’une herbe haute. La durée de vie des tiques est proche de 3 ans.

En France, cinq espèces parasitent les équidés : Dermacentor reticulatus, Dermacentor marginatus, Ixodes ricinus, Hyalomma marginatum et Rhipicephalus bursa.

 

Les tiques sont des acariens de la classe des arachnides (comme les araignées). Il existe près de 900 espèces de tiques à travers le monde, dont 41 en France.

Les tiques : piqûres ou morsures ?

En fait, les morsures de tiques, ça n’existe pas !!

D’un point de vue scientifique, le terme de morsure de tique n’est pas exact, il faut parler de « piqûre » de tique.

Pourquoi en est-il ainsi ? Ces parasites sont dotés d’un rostre et disposent d’une pièce buccale qui fonctionne comme des ciseaux. Dès que les tiques trouvent l’endroit idéal pour piquer, elles tranchent la peau, piquent le tissu à l’aide de leur rostre et commencent à aspirer ou le sang. C’est la raison pour laquelle on les qualifie de suceurs de sang.

Les tiques ont des zones de piqûres privilégiées : les parties du corps où la peau est fine et bien vascularisée. En général, les tiques ne piquent pas immédiatement, mais remontent d’abord le long du corps pour trouver l’endroit idéal pour piquer. Il est donc recommandé de les rechercher sur tout le corps de votre équidé lorsqu’il est au pré ou après avoir pratiqué des activités en plein air.

 

Les tiques sont des acariens de la classe des arachnides (comme les araignées). Il existe près de 900 espèces de tiques à travers le monde, dont 41 en France.

 

Pourquoi les tiques sont potentiellement dangereuses pour les équidés ?

Les tiques servent d’hôtes intermédiaires à des agents pathogènes qui sont transmis à l’animal hôte lors du repas de sang. La tique, une fois avoir piqués sa proie, régurgite régulièrement un surplus liquidien. C’est via ce dernier que l’agent pathogène pénètre l’organisme de l’hôte.

Chez les chevaux, la première maladie qui vient à l’esprit est la piroplasmose.

Cette maladie est véhiculée par deux espèces de tiques : Dermacentor reticulatus et Dermacentor marginatus. Il y a en fait deux types de piroplasmoses présentant des symptômes quasi similaires, liés à 2 protozoaires différents : Babesia caballi, responsable de la babésiose équine, forme pouvant rester entre 1 et 4 ans dans l’organisme du cheval et Theileria equi, responsable de la theilériose équine, forme la plus sévère et pouvant rester à vie dans l’organisme du cheval.

Les tiques peuvent aussi être les vecteurs d’autres maladies :

  • La maladie de Lyme ou borréliose dont le vecteur est Ixodes ricinus,
  • L’anaplasmose granulocytaire équine dont les vecteurs sont Ixodes ricinus, Dermacentor marginatus et Rhipicephalus bursa.

 

Les tiques sont des acariens de la classe des arachnides (comme les araignées). Il existe près de 900 espèces de tiques à travers le monde, dont 41 en France.

 

Comment protéger nos équidés des tiques ?

La meilleure protection consiste à éviter les piqûres de tiques. Lors des sorties à cheval, il est conseillé aux cavaliers de rester sur les chemins forestiers, à l’écart des hautes herbes et des zones ombragées. Au pré, entretenez les abords, pratiquez une fauche régulière et le broyage des zones de refus pour éviter les herbes hautes et les zones de broussailles qui constituent des réservoirs à tiques.

Après une promenade ou un séjour au pré, il est important d’inspecter minutieusement le pelage de votre cheval à la recherche de tiques pour les retirer au plus tôt. En effet, les infections parasitaires peuvent être évitées lorsque les tiques sont retirées suffisamment rapidement ou vite (pour éviter tôt en doublon) : il faut compter 12 à 24 heures pour que les parasites passent de l’intestin de la tique au sang de l’animal piqué.

Si vous en repérez, utiliser une pince spécifique pour la retirer sans risquer de laisser le rostre sous la peau de votre équidé (cela peut entrainer la formation d’un granulome).

 

Les tiques sont des acariens de la classe des arachnides (comme les araignées). Il existe près de 900 espèces de tiques à travers le monde, dont 41 en France.

 

 

Pour en savoir plus :

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