Qu’est-ce que le virus West Nile ? d’où vient-il ?
La fièvre West Nile est une maladie ancienne en France, décrite dans la région de la Camargue dès les années 1960 sous le terme imagé de « lourdige ». La maladie touche principalement les hommes et les équidés ainsi que certaines espèces d’oiseaux.
Pour en savoir plus sur le virus West Nile : https://www.anses.fr/fr/content/west-nile-virus-oiseaux-mammiferes-moustiques
Comment se transmet le virus West Nile ?
Le virus se transmet principalement par :
- Les moustiques
- Les oiseaux sauvages : rapaces, passereaux, oiseaux migrateurs…
Quelles sont les conséquences du virus West Nile pour les équidés ?
Les équidés atteints du virus de West Nile ne présentent en général pas des symptômes. Cependant environ 10% d’entre eux vont manifester des signes nerveux pouvant entraîner des troubles du comportement et de la locomotion. Le premier signe peut aussi être uniquement de l’hyperthermie, d’où sa recherche possible dans le cas d’un Syndrome Fièvre Isolée par les Vétérinaires Sentinelles du RESPE.
L’installation de l’équidé atteint au calme sur une litière confortable, son soutien et la mise en place d’un traitement symptomatique aideront l’animal à récupérer
Pour en savoir plus sur le virus West Nile : https://respe.net/maladie-equine/maladies-reglementees/fievre-de-west-nile/
Crédit photo : Dr Pierre Tritz et Jennifer Lahoreau
ATTENTION, le Virus du West Nile est un danger sanitaire listé E dans la classification européenne de Loi Santé Animale et géré par l’État pour la France
Cela signifie que c’est une maladie à déclaration obligatoire auprès de l’Etat qui en assure également la gestion. Ainsi, en cas de foyer, la DD(CS)PP décidera des mesures appropriées de surveillance, d’information et de gestion.
Pour en savoir plus sur le virus West Nile : https://respe.net/maladie-equine/maladies-reglementees/fievre-de-west-nile/
Les mesures de prévention et de lutte contre l’infection par le virus West Nile !
Pour lutter contre ce virus, il est nécessaire de prendre des mesures pour lutter contre les vecteurs que sont les moustiques, tant les larves que les adultes.
Contre les larves, il est recommandé d’éliminer les gîtes larvaires en mettant en œuvre les actions suivantes :
- couvrir les réservoirs d’eau comme les bidons d’eau, les bassins, les abreuvoirs, les récupérateurs d’eau, cuves et fûts divers soit de façon hermétique, soit avec un voilage moustiquaire fin ;
- supprimer (jeter ou ranger) les endroits où l’eau peut stagner le temps d’un cycle de développement de la larve : pneus usagés, contenants susceptibles d’accumuler de l’eau et des détritus, bâches plastiques, jeux, brouettes, seaux, outils divers… Des ornières argileuses peuvent être remplies par du sable ou de la terre. Les moustiques sont en effet attirés par les eaux stagnantes et chaudes où de la matière organique en décomposition peut être source de nourriture pour les larves : les femelles viennent y pondre ;
- vider et nettoyer les soucoupes des fleurs et des plantes, ainsi que les abreuvoirs pour les oiseaux, les gamelles tous les 3 – 4 jours. Le nettoyage est important, les œufs de moustique tigre résistent très bien à l’absence d’eau en attendant une nouvelle irrigation. Il est possible de remplir les coupelles sous les pots de fleurs de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
- vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement gouttières, regards, caniveaux, drainages ou encore circuit d’eau de fontaine ;
- installer dans les bassins ou les réservoirs permanents des prédateurs de moustiques comme les gambusies.
Les principales mesures pour limiter la présence des adultes visent à éliminer leurs lieux de repos :
- ramasser les fruits tombés et les débris végétaux,
- réduire les sources d’humidité, en limitant par exemple l’arrosage,
- entretenir les espaces verts : débroussailler, tailler les herbes hautes ainsi que les haies, ramasser les déchets verts.
Pour en savoir plus sur les moustiques : https://respe.net/les-moustiques-mieux-les-connaitre-pour-mieux-proteger-nos-equides/
Retrouvez ici les mesures de biosécurité : https://respe.net/biosecurite-ces-gestes-qui-limitent-les-risques-sanitaires/
La fièvre West Nile, une maladie régulièrement identifiée dans le Sud-Est et récemment en Nouvelle-Aquitaine.
RESTONS PRUDENTS : une accélération de l’enregistrement des cas équins et humains est notée depuis 2018, avec des cas déclarés chaque année dans des zones de circulation connues précédemment (Camargue en jaune/rose/orange) ou nouvelles (Corse depuis 2018, Alpes-Maritimes depuis 2017, Var depuis 2019, Gironde depuis 2022, en Charente Maritime, en Charente et Gers depuis 2023…)
Cas équins d’infection West Nile rapportés au cours de la saison de transmission 2023
Pour en savoir plus sur le virus West Nile : https://respe.net/maladie-equine/maladies-reglementees/fievre-de-west-nile/